Canalblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
Publicité
Chronique, virgule
Chronique, virgule
Derniers commentaires
Archives
17 novembre 2008

L'exilé

absence   

photo Pasmonkov

    La vie est parfois difficile, semée d’embûches avec, à gauche, à droite et partout, une masse de travaux qui attendent qu’on les fasse, du moins qu’on les démarre et ensuite on verra. Ainsi les WC du rez-de-chaussée, chez moi, à gauche une fois passé l’entrée, et qui devraient être finis depuis longtemps. Voici neuf ans que j’ai acheté la maison et que j’ai commencé à la remettre en état, quatre ans que nous l’habitons, mon épouse Marie, nos deux chats, notre chien Gédéon et moi-même, Buster, dans des conditions de confort inégalées en cette campagne où les vaches, plus nombreuses que les habitants, vous regardent passer en ruminant, avec quatre manières de nous chauffer : des stères et des stères de bois refendu et coupé à cinquante, des bouteilles de butane en veux-tu en voilà, du pétrole pour le nouveau poêle, de l’électricité d’origine nucléaire qu’il y a pas même à la stocker, suffit d’appuyer sur le bouton et hop c’est parti pour la semaine. En plus de ça un écran plat à gauche de la cheminée, une cuisine américaine avec appareils encastrés par votre serviteur — un sacré bricoleur ce Buster ! Faut dire qu’il a pas mal bossé au noir dans la remise à neuf d’appartements bourgeois du temps qu’il était à Paris et sans le sou mais démerde, même qu’une fois il a aménagé un loft dans une ancienne fabrique de joints à Ivry, mais pas de joints à fumer, faut quand même pas rêver, non, de joints à empêcher l’huile de vous pisser sur les godasses. Sept mètres sous plafond alors échafaudage, et comme c’était insuffisant l’escabeau par là-dessus, plus une rallonge au pinceau, un festival inouï, qu’est-ce qu’on a rigolé ! Qu’on a rigolé après coup, bien entendu, parce que sur le moment, vous comprenez, avec le rouleau d’une main et le pot de peinture de l’autre, c’était pour le moins rock’n’roll ! Enfin il y a rien eu de cassé à part une déchirure au pantalon quand il s’est agi de le redescendre afin que Buster atteignît la retraite sans bobo et profitât de sa formation de rénovateur pour aménager son terrier — faudra que vous voyiez ça !

    Autre tentative de rénovation, différente de celle-ci puisqu’il ne s’agissait pas de remettre en état une masure sur le point de s’effondrer mais de renflouer un rafiot qui menaçait de couler… Tentative de remise à flot, donc, d’un parti qui a toujours défendu les petits et les humbles face aux gros qui voulaient les faire taire mais pas de pot, avec trois prétendants au poste de barreur, ça a roulé, tangué, menacé de couler sous l’œil goguenard de notre président, de ses financiers et de ses serviteurs.

    Mais tout ça (les gros, Sarko, la finance, la remise à plat suivie de l’examen des matériaux de rénovation) m’amène à me poser une question que personne n’a soulevée, pas même les journalistes au micro de France Inter : dans la cacophonie du congrès de Reims, alors que Bertrand remballait ses écrits et quittait la mêlée, que faisaient les troupes fraîches qu’on savait en réserve ? Où diable étaient-ils passés, les bataillons de l’avant présidentielle, et notamment celui qu’un chef anciennement favori, sans pour autant abandonner son poste, aurait pu commander à distance ?

    Qu’attendaient-ils pour entrer en lice et balancer leurs arguments, nom de dieu, les partisans de l'exilé, les canonniers de DSK ?

.

.

Publicité
Commentaires
M
Tu n'as pas les mots, toi non plus ?<br /> Alors fais comme le chat, mets-toi en position. Mais gaffe à Baltha, il a les écoutilles ouvertes, lui aussi.
Répondre
B
> Mû,<br /> Sur le costard?<br /> Bal<br /> <br /> P.S. T'as remarqué, je suis moins vulgaire ces derniers temps.
Répondre
M
Il a un forfait, Balthazar ?<br /> Mimi, je te bise c'est tout, en ce moment, je n'ai pas les mots qu'il faudrait pour dire.<br /> Ici aussi il fait gris.<br /> Salue Marie...
Répondre
C
Mimi,<br /> C'est Marie qui t'a remonté les bretelles? Panpan culcul?<br /> Clémentine
Répondre
B
Veux-tu dire le temps des cerises?<br /> Baltha
Répondre
Publicité
Chronique, virgule
Newsletter
Publicité