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18 novembre 2008

Le temps des noyaux

L_
Photo Lô

    Y avait-il un ver dans mes cerises, Baltha, les pesticides en gâtaient-ils la chair ? Depuis hier, rien ne va plus. J’essaie de comprendre pourquoi, mais c’est tout juste s’il me reste suffisamment d’énergie pour me maintenir debout. Mes oriflammes hier glorieux pendouillent aujourd’hui telles des verges meurtries,mes antennes déployées dans l’azur ont fléchi sur leur base, elle ne sont plus que des ferrailles de guingois sur mes toitures en ruine. Quant à ce que j’entrevoyais au-delà de l’actuelle chienlit, patatras, je ne distingue plus qu’un échafaudage mal dressé qui me dégringole sur la cafetière. Et le pire, c’est que ça ricane dans mon dos.

    Foutu je suis. Bon pour la casse.

    La m…

    Alors, si vous le permettez, je vais lever le pied pour le restant de la journée ou plus. Ou, mieux, me comporter en chat : me dénicher un coin peinard, me mettre dans la position… non pas du scribe mais du poulet rôti, le train arrière apparemment au repos et mes pattes de devant repliées sur le torse, les yeux mi-clos et le mental en veille, de manière à ne plus être que le reflet d’un nuage sur la courbure d’un œil, si vous voyez ce que je veux dire, ou encore ce point lumineux dans la psyché du Terminator après que l’autre salaud — vous savez, le tueur en métal liquide qui reprend forme après qu’on l’a pulvérisé — a cru le liquider… Ou encore, pour en revenir au chat, vous proposer une dernière image et qu’on n’en parle plus, n’être plus attentif, dans la partie de mon être la plus obscure qu’on puisse imaginer, en gros depuis une encoignure de ma propre conscience, qu’à la translation du nuage sur la virtualité de mon être, virtualité qui retrouvera muscles et nerfs,  et griffes, et goût de vivre et appétit à l’apparition sous le nuage de la moindre souris.

    Malaisé, de traduire simplement des choses d’une telle subtilité. Ai-je été assez clair ? Etes-vous satisfaits de ma cuisine ? Si ce n’est pas le cas dites-le, je tâcherai demain, au sortir de la posture du félin, de déposer devant vous de quoi vous sustenter.

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Commentaires
V
Pour moi, c'est clair et pour toi aussi, je pense -
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L
Des passages à vide, toi aussi. allez on se booste ensemble Michel. Je me suis reconnue...<br /> lô
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C
Repose toi bien et reviens nous viiiite !<br /> Des bises de réconfort:))
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A
Repose toi bien.
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B
Mimi, t'es Royal félin.<br /> Bal
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