Canalblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
Publicité
Chronique, virgule
Chronique, virgule
Derniers commentaires
Archives
9 décembre 2009

Les Investisseurs


Z_A_

.

  Hormis des textes politiques, non, Baltha, et vous non plus, Carita et Catimero, je ne lis plus grand chose ces temps-ci. Et puis le dernier bouquin que j'ai englouti puis aussitôt relu (La Route, de Cormac McCarthy) m'a rassasié au point que je n'ai voulu en attaquer d'autre. Comme si le fait de le tourner et de le retourner dans ma tête suffisait à m’armer pour affronter ce qui se prépare, et dans le même pour me nourrir.

Il faut dire que ce roman-là n'appartient pas à la littérature ordinaire, celle que réserve Gallimard aux castrés de la rive gauche. Il entrerait plutôt dans la catégorie des romans de Céline, de Jean Raspail et autres visionnaires qui font se renfrogner nos éditeurs bcbg, politiquement corrects et adulés du prince. Et puis, comme eux et quelques autres, celui-là a participé à l’ancrage de ma pensée politique, pensée qui se nourrit autant du raisonnement de nos philosophes que du flou bariolé de nos poètes, de la contemplation des étoiles et de la connaissance du peuple.

Pauvre peuple !

Ce week-end, j’ai participé à Crosne (91) à la Convention nationale du Parti de Gauche. Quatre cents personnes, fin de semaine formidable, formidable discours de clôture J-L M.

Mais je ne m’attacherai pas à vous en rapporter les points forts. Je me contenterai d’une anecdote  révélatrice :

Dans cette France qui s’en va à vau-l’eau, dans cette France de l’enrichissement de quelques uns sur le dos de la multitude interrogée sur son identité, nous étions logés, militants de cette multitude, à la lisière d’une vague zone d'activités, dans un hôtel Formule 1 basiquement confortable, et dont les fenêtres normalisées donnaient sur un panorama de champs de boue et de hangars.

Pas de quoi se réjouir, penserez-vous. Et pourtant si !

Car le nom de la rue où s’érigeait cet empilement de cases préfabriquées… non, je ne l’invente pas… le nom de cette rue était on ne peut plus parlant :

Rue des Investisseurs !

.

Publicité
Commentaires
L
J'aime toujours ces petits textes vivants qui parlent de l'homme vu sous différents angles...
Répondre
M
T'aurais préféré les Envahisseurs ?<br /> :-)
Répondre
Publicité
Chronique, virgule
Newsletter
Publicité