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Chronique, virgule
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14 octobre 2011

Mardi 11 octobre

Dimanche dernier, premier tour des primaires socialistes. Au flair, et sans la moindre hésitation malgré que le groupement politique auquel j'appartiens m’ait invité à demeurer chez moi, j’ai voté pour le seul candidat qui ait encore, au sein d’un PS vautré dans sa bonne conscience et son train de vie « bobo », des idées socialistes. Je parle bien sûr d’Arnaud Montebourg. Les autres, si l’on met de côté Manuel Valls, histrion de l’UMP, et Ségolène Royal, reniée par les importants de son propre camp, seraient plutôt des ventres mous occupés de leur seul ego. Et ce qui m’a profondément réjoui le soir même, en plus du fin sourire de Jean-François Copé, que je sens déjà se transformer sous peu en une incarnation de la déconfiture, c’est de voir Montebourg, dans la perspective d'un second tour entre Aubry et Hollande, refuser de prendre parti. Magnifique, sa stratégie de la lettre !

Que vont faire nos compères pour se tirer de la chausse-trappe qu'il ouvre sous leurs pas ? Les paris sont ouverts, mais je gage que l’on s’agite dans les Q.G. de campagne, que ça bout sous les crânes, que nombre de doigts s’affolent sur les calculettes et les claviers d’ordinateurs. Car ce ne sont pas les idées qui priment chez ces élus. Chez ces gens-là, monsieur, on ne pense pas, monsieur, on ne pense pas : on compte.

Mais pourquoi, bon sang, pourquoi Mélenchon, Pierre Laurent et autres n’ont-ils pas invité leurs troupes (dans l’Yonne quelque peu débandées, et rien ne dit qu'il en aille mieux ailleurs) à participer à ces primaires inédites ? Et serais-je le seul à m'être déplacé pour offrir mon euro et mettre mon bulletin dans l'urne ? Je poserai la question mardi soir, à la réunion de l’Atelier “vérité sur l’argent“.

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Commentaires
M
D'accord avec toi, Angel. Les …ismes et autres chapelles de la politique ne sont en réalité que des fortins se tirant mutuellement dans les pattes. Et voici le fortin UMP s'apprêtant à quitter le terrain, à se débarrasser au profit du fortin PS de la patate chaude qui brûle entre ses mains. Lequel PS fera alliance avec quelques autres fortins de "gauche" pour tenter de refroidir la patate, conduire la France de nouvelles difficultés. Ce qui permettra, le coup suivant, étant donné que les mauvais souvenirs ont tôt fait de s'effacer de la mémoire des peuples, à la droite de reprendre les rênes.<br /> Il faut dire que ces fortins correspondent on ne peut mieux, à l'échelle de la société, à la casemate en laquelle se retranche chacun de nos concitoyens. Tout cela est affaire d'ego.<br /> Prenons pour exemple le militant A. Retranché dans le trou individuel de son moi , et protégé du vent, il se trouve à l'abri des idées qui risqueraient de le décoiffer. Et comme il fait partie d'une organisation politique rassemblant des individus semblables à ce qu'il est lui-même, il constitue avec eux la citadelle d'un parti politique fermement défendu, remarquablement structuré pour ne laisser entrer aucun souffle nouveau, aucun parfum aussi capiteux qu’il soit. Il ne respire donc plus que de l'air vicié, comme le PS à son échelle, ou de la puanteur, comme l'UMP à la sienne.<br /> Mais voici que le militant B, appelons-le Mélenchon, a soudain conscience d'étouffer. Il s'échappe enfin du blockhaus PS, rallie quelques copains, construit son propre donjon, envisage un coup de balai qui enverra bouler les combattants de l'inutile.<br /> Son affaire démarre bien, son programme est superbe, mais il est le seul à le défendre avec panache. Ses troupes en effets, formées de déserteurs du PS et de momies du PC, par là traînant dans leur bagage les tares de partis obsolètes, sont incapables, sur le plan mental, d'échapper à leur formatage. Et, moi qui n’avais jusqu’à présent milité dans aucune organisation, je sais de quoi je parle : après avoir adhéré au Parti de Gauche, l’avoir quitté pour cause d’incommunicabilité avec mes camarades, j’ai adhéré au PCF. Là, ce fut encore pire. Je vois le groupe que forme le Front de Gauche dans mon département comme une forteresse aveugle, un cube de béton sur lequel ne poussera jamais de fleur. Et de cette prison je viens de tout juste de m’extraire, au milieu des regards de haine, avant qu’on me flanque dehors<br /> Pourtant, ami lointain, je ne renonce pas. Et si je ne puis plus militer en compagnie de godillots en …istes, je le fais par la plume, par le dialogue avec des inconnus qui, comme toi, à voix basse ou presque, emploient un terme comme illumination.<br /> Maintenant, voici où j’en suis arrivé : si nous croyons encore en quelque chose, nous devons soutenir Mélenchon. C’est le seul homme courageux, le seul qui dépasse de la foule indistincte des istes. Nous devons en même temps secouer ces foutues momies et forcer leurs caveaux, les amener à mettre le bout du nez dehors, à offrir leur pâleur au soleil, à humer les senteurs du lointain. À leur faire saisir, en gros, que le matérialisme est révolu.
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A
Lecteur de votre blog depuis un certain temps ( je ne sais plus, en fait si,assez longtemps quand même, puisque j'ai aimé votre image de la femme libre sous l'aspect d'une Marianne d'Arabie, menant les peuples vers la révolution et éclairant leur conscience ("illuminant" devrais-je dire sans essayer de pervertir tout ce que ce mot cache d'aphorismes retors quand on pense à l'Orient), et donc, persuadé que mes ruminations nocturnes et diurnes (je suis à la retraite, donc je peux me permettre de ruminer amplément) me faisaient douter de la faisabilité d'une remise en cause (pas révolution) de notre société qui est bien engagée sur une planche amplement savonnée par les facteurs en "isme" de tout poil ( capitalisme, populisme, etc...suivez mon regard), je me disais donc qu'un socialis...te de plus ou de moins ne changerait certainement pas la direction de chute de la tartine de confiture allant à la rencontre du sol. <br /> Vous êtes fin, et avez reconnu en cette dame tartine la France, et la confiture censée rencontrer mollement la surface dure, c'est nous.<br /> Je n'ai pas hésité un seul instant à me dire que Hollande ou Aubry, ce serait du pis aller. Melenchon analyse bien, mais bon, il ne fait pas recette. Que dire des chapelles de gauche? Si elles avaient une seule fois l'inspiration de rompre avec une image momifiée de la lutte sociale pour l'adapter à la lutte permanente contre les pouvoirs de l'argent, des pièges du pouvoir politique (de tous les pouvoirs même) et du besoin de clarifier la marche d'une societé qui a surtout besoin de faire disparaître corruption et gangstérisme...pour commencer, ce ne serait pas si mal.<br /> Mais nos "amis" socialistes sont trop calqués éducativement sur leurs "ennemis" de droite. Mêmes écoles et formations, mêmes formes de pouvoir convoitées, mêmes décors et ors républicains et en espérance de perspective rayonnante, la reconnaissance et l'admiration des masses...<br /> Alors, le coup des calculettes (je le vois depuis que l'instrument existe en format de poche), des téléphones à clavier qu'ils torturent furieusement, tout cela fait d'eux des SMSistes et des férus de com' pas très ragoûtants.<br /> Convaincre à tout prix pour gagner, certes...Mais convaincre par le vide et le sourire, cela fait des millenaires qu'on nous fait le coup aux humains.Ceux qui parodient le pouvoir ne sont souvent que des gesticulateurs endimanchés qui s'en remettent pour l'exécutif à des collèges de laborieux cadres de la fonction publique qui leur adaptent dans l'ombre des ministères la politique dont ils revent, peaufinée à l'aune des lois.<br /> Alors , que peut on espérer pour sortir de là? Serions nous tels les Damnés Glorieux de Dante des "privilégiés" d'un cercle néanmoins infernal condamnés à méditer quelque bonne idée humaine inappliquable pour l'éternité? <br /> Sourions.
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