Dimanche dernier, premier tour des primaires socialistes. Au flair, et sans la moindre hésitation malgré que le groupement politique auquel j'appartiens m’ait invité à demeurer chez moi, j’ai voté pour le seul candidat qui ait encore, au sein d’un PS vautré dans sa bonne conscience et son train de vie « bobo », des idées socialistes. Je parle bien sûr d’Arnaud Montebourg. Les autres, si l’on met de côté Manuel Valls, histrion de l’UMP, et Ségolène Royal, reniée par les importants de son propre camp, seraient plutôt des ventres mous occupés de leur seul ego. Et ce qui m’a profondément réjoui le soir même, en plus du fin sourire de Jean-François Copé, que je sens déjà se transformer sous peu en une incarnation de la déconfiture, c’est de voir Montebourg, dans la perspective d'un second tour entre Aubry et Hollande, refuser de prendre parti. Magnifique, sa stratégie de la lettre !
Que vont faire nos compères pour se tirer de la chausse-trappe qu'il ouvre sous leurs pas ? Les paris sont ouverts, mais je gage que l’on s’agite dans les Q.G. de campagne, que ça bout sous les crânes, que nombre de doigts s’affolent sur les calculettes et les claviers d’ordinateurs. Car ce ne sont pas les idées qui priment chez ces élus. Chez ces gens-là, monsieur, on ne pense pas, monsieur, on ne pense pas : on compte.
Mais pourquoi, bon sang, pourquoi Mélenchon, Pierre Laurent et autres n’ont-ils pas invité leurs troupes (dans l’Yonne quelque peu débandées, et rien ne dit qu'il en aille mieux ailleurs) à participer à ces primaires inédites ? Et serais-je le seul à m'être déplacé pour offrir mon euro et mettre mon bulletin dans l'urne ? Je poserai la question mardi soir, à la réunion de l’Atelier “vérité sur l’argent“.
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