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25 octobre 2011

Lundi 24 octobre

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nazca_10Tandis que la Tunisie votait en nombre ce dimanche, le Comité national de Transition, en Libye, s’est empressé de rétablir la charia, émanation de la volonté de Dieu, seul moyen pour le peuple d'ignorer le progrès, d'évoluer par lui-même vers une plus grande conscience.

 Doit-on s’étonner de cette différence d’orientation de la part des premiers bénéficiaires du “printemps arabe“ ?

La Tunisie s’est libérée de son dictateur par l’action de ses futurs citoyens, elle se retrouve aujourd’hui réunie devant les urnes, et elle exprime en toute liberté les différents courants  qui la traversent. Elle a choisi la voie de la démocratie, réjouissons-nous que le Front de Gauche la soutienne. Sans doute plusieurs décennies lui seront-elles nécessaires pour qu'elle établisse un régime respectueux des attentes de son peuple, mais combien de temps nous aura-t-il fallu, à nous autres Français, pour parvenir à ctte démocratie que nous avons pour le moment bien du mal à atteindre ?

La Libye offre une image bien différente. Elle ne s’est débarrassée de Kadhafi que par le moyen de l’Otan, par l’intervention des aviations françaises et britanniques, par les armes et les conseils qu’ont octroyés aux révoltés nos régimes libéraux, essentiellement occupés, comme à l'accoutumée,  de contrats commerciaux. Et si Michèle Alliot-Marie, obéissant sans doute aux ordres du président Nicolas Sarkozy, a proposé d’envoyer nos forces de l’ordre au secours de Ben Ali, alimentant ainsi la colère tunisienne, la même erreur ne se répéta pas dans le cas de la Libye : avant de n’en faire qu’à leur tête, nos Cameron et Sarko, en appelant à l'humanitaire, se sont assuré le soutien de l’ONU. Après quoi nos marchands de canon s’en donnèrent à cœur joie. Il faut dire que leurs interlocuteurs libyens étaient des plus fiables pour eux : tous sont d’anciens serviteurs de l’ancien ami Kadhafi, le président de leur comité de transition n’étant autre que son ancien ministre de la Justice, celui-là même qui fit condamner à mort les infirmières bulgares.

L’assassinat de Kadhafi n’est pas à déplorer, il ne méritait pas mieux. Mais la balle qui l’a abattua joliment traduit la volonté des puissants d’en finir au plus vite avec lui, de le réduire au silence avant qu’un tribunal international ne l’invite à donner sa version des faits. En tout cas, il ne s’est nullement agi d’un coup de feu spontané, ni de l’expression d’une justice quelconque.

 À ce propos, qu'en fut-il de Ben Laden, passé de même par pertes et profit ?

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