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9 février 2013

L'opium des peuples

 

opium du peuple

       L’assassinat de Chokri Belaïd, l’un des dirigeants du Front Populaire tunisien, regroupement de la gauche radicale et de divers mouvements progressistes, n’était en rien imprévisible. D’autant que les appels au meurtre retentissaient depuis quelque temps dans les rangs d’Ennahda, le parti islamiste actuellement au pouvoir, et que l'actuel gouvernement se gardait bien d'ouvrir les yeux. Et d’autant que la révolution tunisienne, née d’une révolte spontanée, n’a toujours pas déterminé ses véritables objectifs. Du coup, dans foutoir politico-religieux de l’après Ben Ali, seuls les mouvements organisés, dont Ennahda, ont accédé au pouvoir.

       Il n’en demeure pas moins que l’avenir de la Tunisie se joue à présent sur le fil du rasoir . Ou bien le peuple, dont le besoin de justice et de laïcité n’est plus à démontrer, profitera de cette occasion historique pour mener à son terme le changement désiré. Ou bien la droite musulmane, pro libérale et réactionnaire à l’image des Frères musulmans égyptiens, soutenue de plus  par les milieux d’affaire, parviendra à engendrer le chaos que guette le totalitarisme pour imposer son ordre.

       En ce sens, la Tunisie ne ressemble-t-elle pas à la France ? Au moment où Hollande, aidé des Pujadas , des Ferrari et autres journalistes aux ordres, nous bourre le mou avec le mariage des homosexuels, la droite affairiste, bornée et copéienne, évidemment opposée à toute réforme allant dans le sens du progrès, s’apprête à convoler avec Marine Le Pen.

       Par rapport à la Tunisie, notre pays possède cependant une longueur d’avance : d’abord, si sa république telle que nous la connaissons a mis plus d’un siècle, après maints reculs, remous et coups de boutoir, à s’imposer à la majorité, elle est maintenant incontournable ; ensuite, pour ce qui est de l’avènement du socialisme qui en sera l'aboutissement logique, elle dispose, en plus d’hommes convaincus, résolus et rassemblés, d’un programme de gouvernement susceptible d’être mis en application dès demain.

       Et puis l’Église, reléguée à son unique fonction spirituelle, a cessé dans notre pays d’être l’opium du peuple.

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