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3 août 2014

Jean Jaurès / Charles de gaulle

 

J'ai précédemment publié ce billet sur mon blog Médiapart. Mais comme il faut être abonné à  Médiapart pour y laisser des commentaires, je le soumets ici au jugement de mes camarades.

Rassembler les forces de gauche ! espère Jean-Luc Mélenchon. Mais que c’est difficile ! Chacune des composantes de cette gauche, qui va du PCF au NPA en passant par Lutte Ouvrière, le M’Pep et autres organisations tant réformistes que révolutionnaires, défend les idées de sa boutique et considère d’un mauvais œil, quand d’emblée il ne les rejette pas, celles de que défend ses alliés naturels. De même, au sein de chacune des multiples chapelles entendant rallier à elle ses concurrentes plutôt que d’en rejoindre une seule, se manifestent des tensions irraisonnées, tensions utiles aux seul FN, en fin de compte à ses ennemis de toujours : capitalisme et libéralisme, c’est-à-dire assurance d’une stagnation générale dans des idées et des pratiques d’un autre âge.

Rassembler ceux qui désirent autre chose que le bling bling sarkozien, autre chose que le socialisme dévoyé offert par le bienheureux Hollande ? J’y pensais de mon côté avant d’adhérer au Parti de Gauche, puis de le quitter pour rejoindre le PCF, de quitter ensuite ce dernier mais de demeurer dans le front de Gauche pour enfin, tout en restant  fidèle à mes convictions,  m’éloigner de l’impuissance de ce dernier.

Et soudain, deux faits étrangers l’un à l’autre viennent m’ouvrir un nouvel horizon, me rendre à l’optimisme.

D’abord, à la faveur du centenaire de son assassinat, les commémorations et manifestations organisées par la gauche autour de la figure de Jean Jaurès. Ensuite, par un croisement de courriels, la réapparition d’un certain Marcel, gaulliste de gauche, avec lequel j’engage un début de dialogue.

Marcel, pris d’abord pour un simple réactionnaire confondant vessies et lanternes, mêlant allègrement Marx et les millions de victimes du communisme, et défendant les idées gaulliennes de cogestion et de participation pour lesquelles je n’ai jusqu’alors éprouvé que mépris, Marcel donc m’apparaît peu après comme un homme de bonne volonté, un authentique républicain, un citoyen assez sensé pour avoir quitté l’UMP après l’élection de Nicolas Sarkozy. En bref un homme qu’il serait grotesque d’abandonner aux erreurs et mensonges de la droite.

Voue-t-il à de Gaulle une authentique passion ? Je ne vais pas jusqu’à abonder dans son sens, mais je dois reconnaître que le général, de par sa stature, de par ses actions et sa clairvoyance en des domaines cruciaux, m’est toujours apparu comme incontournable. Je l’avoue donc à Marcel pour aussitôt, sans préméditation aucune, avec pour seul objectif la défense des idées qui me sont chères, placer Jaurès à ses côtés. Je dis bien à ses côtés, car je n’avais aucune intention de les opposer. Comme si la connaissance intuitive de la réalité historique me l’avait interdit.

Et soudain tout s’éclaire…

De Gaulle ? Jaurès ? L’un et l’autre républicains, l’un et l’autre amoureux de la France, l’un et l’autre idéalistes et visionnaires, l’un comme l’autre souhaitant le rayonnement de leur pays par autre chose que la puissance de ses armées…

Solitaires l’un et l’autre, voués l’un et l’autre à des combats semblables, trahis l’un et l’autre, au fil des décennies, par des compagnons qui leur ont préféré l’argent, les avantages, les honneurs, la gloriole d’un instant. J’ai alors vu, dans les couloirs encore enténébrés de notre Histoire, Jaurès tendre à de Gaulle, qui s’en est saisi, le relai de l’évolution, de l’émancipation de notre peuple et de l’humanité.

Suis-je un égaré ?

Je rêve de voir Jean-Luc Mélenchon et Nicolas Dupont-Aignan se rapprocher, offrir un bras à Eva Joly, rassembler les Français, renvoyer aux poubelles de l’Histoire les Sakozy, Copé, Hollande et consorts qui n’ont fait, à notre niveau, que déshonorer Marianne, et au niveau supérieur l’humanité dans son ensemble.

 

Pourquoi ne pas créer, entre citoyens politiquement conscients de la régression en laquelle nous sommes engagés, un Front républicain, laïque et anti-libéral ?

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