Canalblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
Publicité
Chronique, virgule
Chronique, virgule
Derniers commentaires
Archives
4 février 2015

Un espoir ?

 

 

Grèce

 

En grèce

Virés enfin, les vieux partis qui, en Grèce, se partageaient le pouvoir depuis 40 ans. Désarçonnés tous, à commencer par le Pasok (socialiste), 4,3% des voix ; Nouvelle démocratie (conservateurs), 25,3% ; KKE (communistes), 5%. Quant aux néo-nazis  d’Aube Dorée, eux-mêmes reculent avant de disparaître (5,7%). En revanche, face de ces politiciens de carrière, Syriza, 49,7%, grand vainqueur des législatives… Et le plus drôle est que Syriza, reflet du peuple en ses souffrances et ses espoirs, refuse de se laisser museler par l’incontournable austérité devant laquelle se prosternent les autres. À l’annonce de ces résultats, qui risquent de changer la donne européenne, Angela fait la gueule, Hollande et Sarkozy sourient jaune, notre Jeanne d’Arc de Foire fait semblant d’applaudir, espérant par là unir autour de sa tonitruance les égarés de la droite et de la gauche.

Obama pendant ce temps, trop content de voir tituber l’Union européenne, de saluer la victoire d’Alexis Tsipras.

 

Et en France ?

Eh bien en France, malgré que Jean-Luc Mélenchon, exultant, annonce le mouvement qui nous fera passer de la résistance à la libération, nous sommes encore loin de l’union populaire, qui nous ouvrira loin de la maturité.

Qu’apprenons-nous en effet ? Que le NPA d’Olivier Besancenot rompt définitivement les pourparlers engagés avec le Front de Gauche, que le M’PEP de Jacques Nikonoff prend exemple sur lui, et que le PCF, pour ne pas changer, envisage des alliances ponctuelles avec ses amis du PS.

Tout cela n’est pas bien grave, car rien ne dit que les militants de la gauche unitaire ne vont pas rejoindre le mouvement de résistance qui se construit peu à peu autour du projet d’une sixième république.

Il y a pourtant, en référence à l’ineffable Strauss-Kahn qui, en 2002, pour faire barrage à Le Pen, a appelé à voter Chirac, quelque chose de choquant dans l’affaire.

Ne sommes-nous pas aujourd’hui, dans le département du Doubs, dans un cas de figure analogue ? À cette différence que ce n’est plus le PS Jospin que le FN a mis KO, mais l’UMP de Nicolas Sarkozy. Voici donc le FN (32,6% des 40% d’électeurs ayant accompli leur devoir) confronté au PS (28,8% de ces mêmes votants).

Devant ces résultats, que va faire notre gauche de la gauche, de nouveau confrontée à l’obligation de choisir entre la peste et le choléra ?

Vous allez dire qu’au deuxième tour des présidentielles de 2002, on pouvait penser que le face-à-face droite - extrême droite ne concernait aucunement les gens de gauche, et que mieux valait voter blanc que voter Chirac. Hélas, le front républicain a brouillé les cartes, et l’ami Chirac fut réélu avec 82% des suffrages.

La leçon de cette humiliation a-t-elle été tirée ? Il semble bien que non. Voici que le FdG, en compagnie de Jupé, s’engouffre dans le même front des Charlie-charlot, des bonnets blancs et blancs bonnets. Tout cela pour ce résultat prévisible : l’entrée dans l’hémicycle d’un nouveau bonnet.

Ne vaudrait-il pas mieux, pour donner une leçon à Hollande, aller voter et voter blanc ? Parce qu’alors il y a de grandes chances pour que le FN l’emporte dans le Doubs, que François Hollande s’inquiète et que, d’ici 2017, il tienne compte de sa gauche, sans les voix de laquelle il aurait bu le bouillon devant Nicolas Sarkozy.

 

 

Publicité
Commentaires
R
Ce qui est intéressant en Grèce c' est l'alliance de cette gauche Melanchonienne avec l'équivalent à droite de notre Dupont Aignant pour former le gouvernement, car seul Syrisa n'avait pas la majorite. Mais vont-ils remplir leurs promesses?
Répondre
Publicité
Chronique, virgule
Newsletter
Publicité