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20 janvier 2017

Sept godillots dont un baba

De quoi faire hurler de rire, cet ultime débat des primaires du Parti Socialiste — parti de Jean jaurès, mais aucun de ses hérauts ne semblait s'en souvenir. À moins que la joute n'ait été destinée à masquer un vide abyssal par l'enfumage d'une argumentation tirée à quatre épingles. Moi qui ne comprends rien, mais rien de rien à la politique et qui, après bien des hésitations, m'apprêtais à  voter  Hamon, histoire de barrer la route à un malheureux Valls visant la présidence malgré le nombre de ses conneries, je me suis d'abord trouvé sous le charme de la courtoisie ambiante malgré que certains ne fussent pas d'accord avec d'autres, conquis de plus par les sourires que chacun adressait à ses rivaux alors qu'il fourbissait ses armes.

Armes peu redoutables, bien entendu, car on n'entre pas au parti socialiste pour y répandre la pagaille, mais avec l'objectif que la démocratie se renforce, que resplendisse la raison, que règne le consensus, que le voile de la pudeur recouvre les secrets d'État.

Et justement, c'est au moment où l'horizon des débats s'élargissait jusqu'au Moyen-Orient, et plus précisément à la Syrie, que les rivaux du moment, regroupés tous en  tribu ,  réunis par la haine portée à Bachar el Assad et Poutine, n'ont plus offert qu'une seule tête, comme de juste vidée de la faculté de raisonner. On se serait cru de retour à Verdun, mieux encore dans la cour de récréation d'une école primaire, du côté d'une poignée de gosses de riches sur le point d'affronter les racailles de la classe d'à côté. Parce que Bachar, vous vous rendez compte, il a assassiné le "printemps arabe" au prix de 350 000 morts et l'Iran l'a aidé, le Hezbolla s'y est mis à son tour tandis que Poutine, cet ancien espion, ne se gênait pas pour écraser sous les bombes des milliers de femmes et d'enfants ne réclamant qu'une once de liberté !… L'ignoble Bachar n'aura donc aucune place dans les futurs accords de paix et  il va dégager, et Poutine à son tour avant qu'il ne nous envahisse. Serrons les rangs camarades, regroupons-nous dans nos  fortins et faisons face, défendons nos valeurs… putain les yeux de Hamon ! putain le regard de Valls ! tous avec des prunelles en canons de fusils, tous avec des missiles braqués sur une Russie renaissant de ses cendres et décidée à reprendre sa place, pareillement sur un Trump que le "brexit" réjouit, accessoirement sur un Macron jalousé par certains…

Bon, vous m'aurez compris. Homme de gauche, je n'irai pas voter au primaires du Parti socialiste, juré. Ni n'encouragerai ces guignols, pas même le pauvre Hamon dans un costume bobo qui lui faisait tout drôle, ni le joyeux Bennahmias dans sa tenue baba. 

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