Malin comme un singe
La casse continue, diront certains. Après les retraites, les Assedic, la SNCF ainsi que l’Education nationale et autres institutions, voici le tour de la Sécu et de France-Télévision…
Eh bien ceux-là ont tort. Parce que quand même, Sarkozy, on l’a élu Président pour qu’il nous concocte des réformes, alors attendons qu’il en ait fini. Et cessons de rouspéter. Parce que l’équipe qu’il a mise en place avec les Fillon, Bertrand, Dati, Darcos, Bachelot et consort, sans oublier Kouchner, c’est pas n’importe quoi, ni n’importe qui. Il n’est que d’écouter Christine Albanel pour se rendre immédiatement compte que cette femme-là, comme ses confrères et consœurs, en a dans la cafetière. D’ailleurs elle est agrégée de Lettres, elle écrit des romans et des pièces de théâtre — pas comme nous. Alors on peut lui faire confiance.
Et puis la Sécu, il faut bien la sauver, non ? Un trou de 9 milliards, vous vous rendez compte ? D’accord, si l’état lui reversait les taxes qu’il prélève en son nom sur le tabac, l’alcool, les assurances et le reste, et si les entreprises payaient en temps et en heure ce qu’elles doivent, le trou serait largement comblé. D’ailleurs ça ne serait plus un trou, mais son envers : un monticule, un Himalaya de pognon qui pourrait servir à renflouer les maternités, les hôpitaux de proximité, les maisons de retraite, etc.
Ouais, d’accord, mais un trou reste un trou, on peut toujours en creuser un pour en boucher un autre… Et c’est là qu’on se rend compte que Sarko n’est pas n’importe qui, malgré son look de mafieux et son parler popu.
Malin qu’il est, le Sarko ! Malin comme un singe. Parce que nous faire combler à nous, qui ne comprenons rien à rien, le déficit d’un Etat dépensier par les bénefs de la sécu, c’est-à-dire par nos cotisations (par notre sueur, donc), si ce n’est pas du grand art, je veux être pendu.
Quant à la mainmise de l’état sur la télé publique, si c’est pour remplacer la pub par de jolis spectacles, le soir, à l’heure de la soupe, quand on est bien crevé par les heures sups’ et le gagner-plus, le ciel en soit remercié ! Et si les chaînes privées en profitent, tant mieux pour elles. Et que nos libertés s’en trouvent restreintes, qu’est-ce qu’on en a à foutre ! Ce qu’on veut, nous autres, c’est du pain, des jeux et des flonflons.
Et bonne nuit les petits…
Nota : je trouve que l’œuvre de Tinguely présentée ici colle parfaitement, par son côté burlesque, avec le bricolage de notre actuel gouvernement.
Si vous désirez vous instruire des tours de passe-passe sarkosiens, je vous conseille, dans mes liens, le blog de Michelle Meyer.