Bientôt nôtre, la croissance ?
Suite à son interview par Karl Zero, je viens d’adresser à Clémentine Autain, élue du XVIIème arrondissement, apparentée communiste et adjointe au maire de Paris, le commentaire suivant, qui vient de s’afficher sur son site :
La crise actuelle ne vous réjouit pas ? Moi si ! Infiniment : elle annonce la fin non seulement du libéralisme, mais aussi du capitalisme, c'est-à-dire de la dictature de l'argent, autrement dit de la prééminence affirmée du pouvoir musculaire sur l’esprit, ou encore de la supériorité du singe par rapport à l’humanité. Alors au lieu de nous crisper devant les conséquences immédiates de l’effondrement de la Bourse (surcroît momentané de difficultés matérielles pour les Français "d'en bas", les nantis demeurant quant à eux protégés), pourquoi ne pas profiter de l'état de déliquescence de la finance internationale pour accélérer le mouvement, remplacer l'Internationale du pognon par une autre Internationale, celle dont rêvent les peuples d'Europe depuis 1848 ?
Devrons-nous applaudir au sauvetage des banques, leur ouvrir nos porte-monnaie, prier le ciel qu’elles continuent de nous tenir en laisse par le biais de leurs prêts ?
Le régime stalinien, vérolé par ses propres mensonges, s'est effondré de lui-même voici plus de quinze ans ; le capitalisme aujourd’hui est sur le point de le rejoindre en sa poubelle. C'est ce que l’Histoire appellera bientôt la fin des totalitarismes, la fin de l’esclavage des peuples. Réjouissons-nous, et construisons enfin une démocratie véritable, en commençant par les villages, les bureaux, les usines, puis en remontant jusqu’aux sommets de l’Etat.
Eprouverons-nous quelques difficultés, le temps de concrétiser cette utopie ? Devrons-nous provisoirement nous serrer la ceinture ? Eh bien nous n’en serons que plus sveltes, plus vivants, plus à même de danser, de chanter et de rire sur les décombres de notre condition ancienne.
Le bonheur, a déclaré un philosophe oublié, est la conscience de croître.
Eh bien cette croissance et ce bonheur seront enfin les nôtres.