Président du monde ? Si je n’avais pas
Président du monde ?
Si je n’avais pas l’impression de devoir tirer un boulet qui m’enchaîne, je serais ce matin, à l’image de mes frères d’espérance et de fraternité, le plus heureux des hommes.
Or, face à cette Amérique qui vient enfin, après avoir installé au pouvoir les tordus et simplets qui l’ont menée à sa déroute, de porter à sa tête celui qui pourra la sauver : Barrack Hussein Obama, un métisse, le fruit du croisement entre le blanc et le noir qui constituent son peuple ; eh bien face à cette Amérique-là, qui, en plus de renaître de ses cendres, va devoir assumer non plus son seul rêve mais le rêve du monde entier, eh bien face à cette à cette Amérique-là, revenue parmi nous, je suis désarçonné.
Il est beau, il est jeune, il est franc, il ne mâche pas de chewing-gum., ni ne joue les cow-boys. Il se tient droit et son sourire, ni convenu ni suffisant, traduit à la fois la noblesse et la simplicité. Il s’adresse à chacun et chacun l’a senti, qui l’a suivi de sa première apparition publique à sa victoire finale.
Immense devrait être ma joie, je le sais, mais la joie qui m’effleure ce matin doit partager l’espace avec une tristesse inattendue, profonde, pesante. Je me sens brusquement petit, tout petit, et j’ai honte.
J’ai honte pour mon pays.
Si le peuple américain a cette nuit rejeté les pantins qu’il avait, en sa naïveté proverbiale, installé sur le trône quelques années plus tôt, il vient de se ressaisir de manière éclatante.
Et nous pendant ce temps, Européens, qui avons-nous à notre tête ?
Des Sarko, Berlusco, guignolos…
Cornuto je me sens.
J’en éprouve du dégoût.