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2 janvier 2009

Là, on peut apporter son manger

Bertuzzi
Bertuzzi — le festin de Balthasar (détail)

    Difficile pour moi de concilier les fêtes de fin d’années, les viandes et pâtisseries, les verres qu’on vide avec un premier blog et maintenant un second, comme si celui-là ne me suffisait pas, comme si je n’en avais pas suffisamment sur la cafetière. D’autant plus qu’un passage à vide m’a jeté au fond de mon lit et plongé dans l’angoisse. Enfin, me revoici à peu près vertical, à peu près conscient, avec sous mes cheveux restants ce qui me meut depuis toujours et me porte vers vous : d’une part une colère noire à la vue des salades que nous servent président et ministres, d’autre part une envie formidable de m’amuser avec les mots et les images que nous créons et manions, et que j’imagine que vous me tendez pour que je renchérisse, que je vous renvoie la balle, les fleurs, les coups ou les caresses, selon la puissance et la précision de vos services
.
    D’où mon second blog, curioso furioso, auquel je convie à venir me rejoindre tous ceux qui ont des rêves, des émotions, des curiosités et fureurs.

    Seulement, mes canards adorés, curioso furioso n’est pas seulement une table à laquelle on prend place pour consommer les plats concoctés en secret par mézigue. On peut ne faire qu’y passer, certes, on peut aussi tremper son doigt dans le pot de confiture, le plonger dans la sauce, grappiller quelque chair ou légume, et s’en aller sans même laisser d’adresse : curioso furioso est une portion de l’immense blogosphère, et l’accès en est libre.

    On peut aussi, et c’est là que se matérialise le formidable appétit de fraternité répandu dans mes veines par la vision du ciel, c’est là également que je souhaitais en venir… on peut aussi — pardonnez-moi le terme — on peut aussi apporter du manger, déposer marmite, panier et bouteille au centre de la table.

    C’est ce qu’a fait Servanne hier, ô l’adorable que je remercie avec chaleur, en glissant dans ma boite, à la tombée de la nuit, un merveilleux poème.

    Alors imitez-la, et que les plats se succèdent, que tintent les carafes, que les senteurs se mêlent.

    Nous n’avons pas encore de chambres à offrir aux convives qui auraient consommé au-delà du raisonnable, mais ne vous inquiétez pas, on peut aussi apporter son coucher.

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Commentaires
M
Alors vas-y, Baltha, délivre-toi de tes pensées obscène, mets-les dans du papier cadeau et balance-les chez moi, que je les mette en ligne et que le monde en profite !
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B
Sinon? Y'a rien à bouffer? Ni à boire?<br /> Sinon, pour Curioso, j'ai vu que je faisais tapisserie, <br /> <br /> Baltha
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V
Miam miam...
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B
C'est pour la Fête de la Solidarité que tu nous convies camarade. T'en as marre de faire la cuisine et la vaisselle? De finir les verres vides? Ou bien tu veux aussi voir ce que ces dames et demoiselles ont dans leur petit panier.<br /> Les indigents, ceux qui n'ont pas de pensées, qu'obscènes, rien pour eux? Car, par les temps qui courent, sont obscènes toutes pensées non conformes.<br /> Alors, oui, faisons une partouze, une partouze de pensées obscènes. Entrez saltimbanques de l'esprit et du coeur, suivons notre valeureux Mimi qui sacrifie sa santé à notre salut.<br /> Je propose qu'au cours d'une prochaine séance nous le "merdaillions" pour ses bons et loyaux services.<br /> A bas la pensée obsolète,<br /> Baltha
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