Compères et casseroles
Puisque Rose B (?), petite fille de corsaire juif, habituée donc aux combats rapprochés, me reproche de prendre le parti des palestiniens, des nègres et autres victimes du grand, du respectable et honnête sioniste qui ne fait que se protéger des cailloux et des flèches que lui balancent blacks, bougnoules et sdf par-dessus les enceintes de sa propriété privée, et qui plus est de s’introduire chez lui (enfin presque) par des tunnels creusés un peu partout, allons-y, changeons de camp.
Youpiiii !
— Hello, Ehud ?
— Hello, W !
— Dis donc, frérot, il paraît que des fusées artisanales tombent chez toi…
— M’en parle pas ! Encore des toitures défoncées, des états de choc, sans parler de la fumée. Ça commence à… —
— T’en fais pas, Ehud, on ne va pas te laisser déculotter par ces moins que rien. Tu as reçu mon cadeau ?
— Cinq sur cinq. On déballe demain. Mais dis-moi, ces bombinettes, elles sont autorisées ?
— T’occupes, Ehud. Tu balances, tu notes le résultats et tu nous le communiques. C’est tout. Nous, on s’occupe du reste. Alors, tu commences quand ?
— Sitôt que nos homologues européens seront partis en vacances.
— Ah, Ehud, là, vraiment, je suis fier de toi. Bravo ! Et ensuite ?
— On boucle l’affaire avant que ton successeur n’entre en fonction. Donc, d’ici la mi-janvier.
— Trois semaines… le temps qu’ils se concertent… Parfait ! Ensuite ?
— Ensuite tu me convoques, je rapplique, on s’occupe de nos casseroles personnelles — chut ! secret défense — et on se congratule devant les cameras du monde. OK ?
— OK !
Là, Ehud, soudain timide :
— Dis, W, s’il te plaît… ça me ferait tant plaisir…
— Accouche, Ehud, accouche !
Alors Ehud :
— Georgie, tu me présenteras Barack ?