Serviteurs du peuple
Amis, amies, pour me changer les idées, pour renouer avec ce pour quoi je me bats, je suis allé hier au Zénith de Paris pour le meeting du front de gauche. Voici quelques extraits du discours de Jean-Luc Mélenchon.
Evo Morales, président bolivien
Chers concitoyens qui nous écoutez, comme vous, nous avons conscience d’entrer dans un moment charnière de l’histoire de notre pays et du monde. Devant nous est commencé l'effondrement du système construit sur la financiarisation et la marchandisation de toute les activités humaines. Mais nul ne sait vers quel dénouement vont les évènements. Chacun commence à bien sentir que la rapacité, l'égoïsme, la cupidité du modèle d’accumulation capitaliste conduisent la société humaine à l’abîme. Aux yeux des plus patients, dans les esprits des plus éloignés de la politique il devient évident que ce système est dangereux pour les êtres humains et pour la planète. Notre écosystème est en cause. Impasse du capitalisme. Impasse du productivisme. Les bases même de la civilisation contemporaine atteignent leur limite.
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Dans ce contexte bien des gens révisent leurs anciennes certitudes. Capitalisme, nationalisation, planification écologique ne sont plus des mots bizarres. En quelque sorte, les esprits sont devenus disponibles. Un grand chambardement est engagé. Beaucoup de gens recherchent des points d’appui pour réfléchir et agir utilement . Ils ne pensent pas seulement à leur situation personnelle. Ils cherchent des issues bonnes pour tous. Ils sentent bien qu’il va falloir écrire un autre futur collectif, une autre civilisation, c'est-à-dire non seulement un autre partage des richesses mais aussi d'autres modes de vie, d'autres façons de produire et de consommer. L'action politique doit être à la hauteur de cette attente ! Cela nous donne une immense responsabilité. Cette responsabilité, nous ici, nous proclamons que nous l’assumons.
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Nous le proclamons : face au tohu-bohu qui s’avance, la solution est dans le peuple, dans son intelligence collective, dans son implication civique, dans sa volonté politique. Libérer cette énergie populaire tel est le projet du Front de gauche.
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Amis et camarades, chers concitoyens qui nous écoutez, le pire, comme l’a dit le président Morales, ne serait pas que le capitalisme du vingtième siècle s’effondre, le pire serait que le socialisme du vingt et unième siècle soit incapable de se lever.
L’heure qui vient est celle de l’audace, du courage et de l’imagination. Le peuple français en regorge. Nous sommes ses serviteurs.
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