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17 mars 2009

Revenir bientôt

raph

    Chaque jour je me dis : cette fois j’allume le Mac j’écris pour mes amis, je fais la tournée de leurs blogs. Et chaque jour la même chose : je reporte au lendemain ce qui m’apparaît au-dessus de mes forces.

    Envie de m’allonger sur quelque chose de doux, de fermer les yeux, de m’abandonner au chagrin et aux larmes. C’est sans doute cela, le travail de deuil. Je n’en sais rien. C’est mon premier chagrin d’homme. Les précédents, futiles chagrins d’amour et petites peines de cœur, n’étaient rien comparés à celui d’aujourd’hui
.
    Epouvantable, la douleur d’aujourd’hui. Je me réveille anéanti, comme gisant au milieu de mes ruines. Des ruines de ma personne. Je finis par me lever, je me retrouve en face de sa photo. Il est au bord de la mer Egée, il me sourit, il est heureux. Et merde ! J’ai beau chercher, aucune détresse dans son regard.

    Mais je me trompe, je ne gis pas parmi les ruines de ma personne. Son geste sans appel, horriblement définitif, a claqué comme une gifle en mon âme. Ebranlant mes certitudes, il a jeté bas les décors de l’oubli, pulvérisé le bonheur que je croyais avoir acquis. Et d’un seul coup plus rien. Let’s me, let’s me, chantait Klaus Nomi, écorché vif au fond de je ne sais quelle nuit, de je ne sais quelle invraisemblable douleur.
    Ce n’est pas moi qui me suis effondré, c’est le décors de mon existence. Je titube, c’est un fait, mais les racines que j’ai plongées dans le cristal de la vie, dans la splendeur du monde, me retiennent à l’essentiel tandis que je vacille.

    Je ne tomberai pas.

    Mais sa mère… Sa mère   (…)

             répondant à la prière d'un ami, j'ai supprimé la fin de ce billet.

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Commentaires
S
J’étais passée chez vous au moment du grand drame qui a creusé votre vie, pour vous apporter un peu de réconfort dans la limite de mes moyens, vous m’aviez répondu personnellement avec beaucoup de franchise, comme si nous étions amis et cela m’a touchée encore plus.<br /> Je reviens chez vous pour vous lire et vous dire à quel point je suis avec vous, je suis maman et j’imagine ce que c’est pour un homme et une femme de perdre définitivement une partie d’eux-mêmes. Un enfant, dès qu’il naît, commence déjà à ne plus nous appartenir, cette distanciation se fait avec plus ou moins de bonheur ou de tristesse, elle opère un mouvement de va et vient dans les relations familiales. Mais le cordon, même s’il semble parfois présent, est tombé définitivement. Nous ne sommes pas responsables du choix de nos enfants, même de vivre ou de non vivre, nous ne sommes pas responsables s’ils enfouissent leur détresse au fond d’eux-mêmes, par peur ou pour ne pas nous faire souffrir.<br /> Votre texte est superbe dans son émotion, dans sa sincérité, dans cette façon que vous avez de mettre votre âme à nu devant ceux que vous considérez comme vos amis, votre texte est un modèle d’amour pour nous tous et je vous en remercie. <br /> Oui, les mots peuvent aider, peuvent donner une dimension matérielle à la souffrance et peut-être peu à peu la faire devenir extérieure, même si c’est par intermittence.<br /> Et ne pensez pas aux pensées profondes de votre fils devant la mer Egée, il souriait et sans doute son sourire était vrai, c’est ainsi que vous devriez le voir. Peut-être ce sourire vous était-il destiné, un hommage à son père, à sa mère, l’image d’un moment de bonheur parmi les autres moments de bonheur qu’il a partagés avec vous, peut-être qu’il avait alors déjà décidé de partir, rien n’aurait pu lui faire changer d’avis. Au fond de vous, vous le savez, lui seul était responsable de ses choix.<br /> C’est son sourire qui doit éclairer le souvenir que vous avez de lui, du moins, je le pense, au-delà de l’absence irrémédiable qui est votre quotidien aujourd’hui.<br /> Recevez toute ma sympathie, Michel et pardonnez-moi de me mêler de ce qui ne me regarde pas …
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C
N'étant pas passée te lire depuis quelque temps, je découvre seulement aujourd'hui le départ brutal de ton fils, ton immense douleur et celle de ta famille.<br /> Bien que tardivement, mes pensées volent vers toi avec amitié, compassion, car que dire devant le départ d'un enfant, quelque soit son âge. Ils restent nos enfants, notre coeur, notre sang, même lorsqu'ils sont devenus adultes.<br /> Je t'embrasse Michel.<br /> Calliprune
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L
Michel,<br /> <br /> Nous sommes jeudi soir et mes pensées volent vers toi. Une fois de plus, ce texte est magnifique, ce qu'il représente en termes d'empathie pour l'autre aussi. Gardes-en juste un peu pour toi, que nous aimons.<br /> Toujours à tes côtés,<br /> La fée
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M
Oups, veuillez excuser mon horreur d'orthographe et je me corrige: vous ferez... Merci!
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C
Je ne peux rien, juste de faire un signe.
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