Revenir bientôt
Chaque jour je me dis : cette fois j’allume le Mac j’écris pour mes amis, je fais la tournée de leurs blogs. Et chaque jour la même chose : je reporte au lendemain ce qui m’apparaît au-dessus de mes forces.
Envie de m’allonger sur quelque chose de doux, de fermer les yeux, de m’abandonner au chagrin et aux larmes. C’est sans doute cela, le travail de deuil. Je n’en sais rien. C’est mon premier chagrin d’homme. Les précédents, futiles chagrins d’amour et petites peines de cœur, n’étaient rien comparés à celui d’aujourd’hui
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Epouvantable, la douleur d’aujourd’hui. Je me réveille anéanti, comme gisant au milieu de mes ruines. Des ruines de ma personne. Je finis par me lever, je me retrouve en face de sa photo. Il est au bord de la mer Egée, il me sourit, il est heureux. Et merde ! J’ai beau chercher, aucune détresse dans son regard.
Mais je me trompe, je ne gis pas parmi les ruines de ma personne. Son geste sans appel, horriblement définitif, a claqué comme une gifle en mon âme. Ebranlant mes certitudes, il a jeté bas les décors de l’oubli, pulvérisé le bonheur que je croyais avoir acquis. Et d’un seul coup plus rien. Let’s me, let’s me, chantait Klaus Nomi, écorché vif au fond de je ne sais quelle nuit, de je ne sais quelle invraisemblable douleur.
Ce n’est pas moi qui me suis effondré, c’est le décors de mon existence. Je titube, c’est un fait, mais les racines que j’ai plongées dans le cristal de la vie, dans la splendeur du monde, me retiennent à l’essentiel tandis que je vacille.
Je ne tomberai pas.
Mais sa mère… Sa mère (…)
répondant à la prière d'un ami, j'ai supprimé la fin de ce billet.
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