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26 avril 2009

Copie conforme

XXX le 24 / 04 / 09

Michel Cornillon                                                                                                                                                               
2 rue de Fontenoy
89 XXX
chroniquevirgule.canalblog.com
V réf ; 07524528  MAT-ELI                   

Parquet du Tribunal de Police
Immeuble le Brabant
11 rue de Cambrai
75019 PARIS


     Monsieur l’Officier du Ministère Public,


    Comme je m’y attendais, votre réponse est une fin de non-recevoir, et je me vois contraint de donner raison à cet ami qui me déclarait l’autre jour : « la Police parisienne, qui s’est illustrée durant la seconde guerre mondiale en conduisant les juifs à l’abattoir, est constituée de voyous : rien dans le crâne, le doigt sur la couture du pantalon… et allez-y pour bourrer les fourrières depuis que le Vel d’Hiv est passé à la trappe… et allez-y pour piéger les bagnoles depuis les ponts des autoroutes et l’ombre protectrice des bétaillères banalisées*. A part cela bon pères, bons époux, excellents gardiens de l’ordre, toujours le mot pour rire et la descente facile, d’autant qu’ils n’ont rien à redouter de la biture. »
    Mais admettons. Et admettons que la fourrière (comme autrefois le Vel d’Hiv, Drancy, Pithiviers et autres lieux d’insanité publique), ça rapporte à l’Etat, que ça lui permet de renflouer ses banques et de filer du fric à ceux qui en possèdent à ne savoir qu’en faire… — inutile de vous faire un dessin, vous connaissez la chanson, il s’agit de racket.
    Dans le cas présent cependant, l’enlèvement de mon véhicule, réclamé sans même que fussent indiqués sur la vitre avant gauche le lieu et l’heure de la contravention, ni que fût mentionnée l’absence de stationnement interdit dans la rue des Rondeaux (elle jouxte le Père Lachaise), où j’avais garé mon véhicule sans qu’il gênât personne, relève de la voie de fait.
    Mais où puis-je porter plainte, Monsieur l’Officier ? Pas auprès de vous, je m’en rends compte, puisque vous vous retranchez derrière votre hiérarchie.
    Je ne puis donc que me rebeller, ce que je fais sans honte. Et je ne suis pas le seul : étant donné le comportement de nos princes, nous sommes à la veille d’un sérieux coup de grisou.
    En attendant les lendemains qui chantent, et en tant que rebelle encarté, je vous demande donc de m’inscrire au fichier Edvige, dont la presse a parlé.

    D’avance merci.

                      signé M... C...


* Inviter des fonctionnaires de la République à remplir leur devoir dans des bétaillères, comme on le voit sur internet, avouez avec moi que c’est là une belle preuve d’humour, de liberté d’esprit et de respect non seulement de la Fonction publique mais également de nos frères hennissants !

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Commentaires
M
Ne t'inquiète pas pour les croisement de fichiers, Cloudy, le vent de la prochaine révolution va balayer tout ça. Mais ce que tu peux faire, c'est noter les noms des donneurs d'ordre, afin que que nous les mettions aux fers le moment venu. Avec un plaisir phénoménal, et sans risque d'erreur.
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C
Une lettre percutante, comme tu sais le faire.<br /> Pourtant, elle m'interroge sur ma propre pratique, sur celle de mes collègues, qui bientot ne seront que des gratte papiers au service de l'état policier. Nous n'en sommes pas aux bétaillères dont tu parles, bien sûr que non, mais qui sait où cela peut mener, tous ces fichiers, ce flicage perpétuel... <br /> Deux poids, deux mesures.<br /> On "trace" des bénéficiares du RMI, bientot les fichiers de différentes institutions pourront se croiser, que ferons nous des données, à quelles fins ?<br /> ...
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