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2 juillet 2008

Nos enfants

Pour Cloudy, Catimero, Kloelle, et pour toutes celles et ceux qui savent ce qu'illumine et dissimule en même temps le mot "enfance", cet extrait du Prophète, dont j'ai mis une partie en exergue de mon "discours".
Je le place dans la catégorie "Enthousiasmes", et je vous le recommande.
Si vous souhaitez vous le procurer, préférez la version publiée chez Casterman. Profitant du passage de cet ouvrage dans le domaine public, Gallimard en a fait faire une traduction à sa propre sauce, c'est-à-dire aussi laborieuse que merdique.

Et une femme qui portait un enfant dans les bras dit,
Parlez-nous des Enfants.
Et il dit :
Vos enfants ne sont pas vos enfants.
Ils sont les fils et les filles
de l'appel de la Vie à elle-même.
Ils viennent à travers vous mais non de vous.
Et bien qu'ils soient avec vous, ils ne vous appartiennent pas.

Vous pouvez leur donner votre amour mais non point vos pensées
Car ils ont leurs propres pensées.
Vous pouvez accueillir leurs corps mais pas leurs âmes,
Car leurs âmes habitent la maison de demain, que vous ne pouvez visiter, pas même dans vos rêves.
Vous pouvez vous efforcer d'être comme eux, mais ne tentez pas de les faire comme vous.
Car la vie ne va pas en arrière, ni ne s'attarde avec hier.

Vous êtes les arcs par qui vos enfants, comme des flèches vivantes, sont projetés.
L’Archer voit le but sur le chemin de l’infini, et Il vous tend de Sa puissance pour que Ses flèches puissent voler vite et loin.
Que votre tension par la main de l’Archer soit pour la joie ;
Car de même qu’Il aime la flèche qui vole, Il aime l’arc qui est stable.

                Khalil Gibran. Le Prophète.
                Editions Casterman


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Commentaires
C
Pour cet extrait. Oui il y a des éditeurs gagne fric et des éditeurs animés de convictions. <br /> Pour mon livre : je vous l'envoie dès mardi.<br /> Catiméro
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M
A pivoine.<br /> Je dirai quant à moi que l'inspiration, il faut la bercer, la caresser, la nourrir, l'élever, parfois la titiller lorsqu'elle s'est assoupie.<br /> Et lorsqu'elle est là, pour moi, elle suffit amplement. Parfois même elle donne trop et j'écris, j'écris comme un fou, en souriant, parfois en pleurant, parfois en hurlant de rire. <br /> Lorsque j'ai mis le point final, bien sûr, rien n'est achevé. Il faut relire et peaufiner.<br /> Là commence le travail. Et c'est le plus difficile.<br /> Mais je pense qu'avec l'aquarelle, il faut tout faire simultanément.<br /> Ce doit être un fameux exercice.
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P
Je voulais dire par là, longtemps, j'ai compté sur l'autre. Cela ne m'empêchait pas de voyager à travers les tiroirs et heureusement, sans cela, j'aurais été fort déçue. Apprendre à son enfant que tous les messages véhiculés par la culture actuelle (celle du prince ou de la princesse charmante) ne doivent pas devenir religion. <br /> <br /> Ceci dit, que se passe-t-il quand je peins? Je peins mentalement d'abord, c'est dur de m'y mettre, parfois je n'ai pas le choix, j'arrive dans un lieu fait pour ça où il n'y a rien d'autre à faire que de se mettre à peindre et ça vient à coup de travail. L'inspiration, il faut la secouer, car à long terme, elle ne suffit pas pour travailler. <br /> <br /> Tout ça procède d'un travail de l'esprit sans doute, et d'un triomphe d'un certain travail sur soi... On ne découvre cela soi-même alors qu'on est déjà loin sur le chemin de "l'éducation" de nos enfants et qu'on a eu le temps de faire pas mal d'erreurs. Ou de leur laisser voir nos failles...
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M
A Pivoine : Puiser en soi, c'est c'est ce que je me suis dit, moi aussi. Et puis, petit à petit, arrivant au fond du tiroir (ou au fond du trou), j'ai réalisé qu'on pouvait emprunter le chemin inverse: faire la paix avec soi, s'oublier un instant, déployer ses antennes, capter les messages de l'Esprit.<br /> Mais n'est-ce pas ce que tu fais toi-même, lorsque tu saisis ton pinceau, et que l'inspiration te guide ?
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P
C'est comme pour Kloëlle. J'ai toujours essayé de respecter son autonomie, de lui faire prendre conscience de l'importance de son autonomie, de ses capacités aussi, et puis, du fait que "dans la vie", comme on dit, il faut tout puiser en soi. Ou beaucoup ! (C'est moins beau que ce que dit le Prophète, mais c'est dicté par les nécessités de tous les jours!)
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