Notre tête, notre cœur, notre sexe
Ne vous récriez pas devant ce visuel, je n’appartiens à aucune secte.
Aujourd’hui, c’est Mû, par son commentaire, qui me permet de poursuivre dans la voie qui est mienne. Me manquait simplement, pour m’y engager, l’oreille qui m’encouragerait de sa présence et de son écoute, me prouvant de la sorte que je ne prêche pas dans le désert : On se tait, dit-elle, et on agit. En commençant par changer le schéma de nos comportements...
Avec cette seule réserve qu’elle ne s’est pas tue, elle, et fort heureusement, nous pouvons l’en applaudir.
Si nous nous élevons d’un degré dans la conscience que nous avons de nous-même et du monde, c’est à dire si nous montons d’un nouvel échelon sur l’échelle qui mène de l’animalcule à Dieu, et si, de notre position nouvelle, nous regardons l’individu que nous étions précédemment, nous serons frappés par la rusticité du zèbre, par sa lenteur à saisir, à comprendre et synthétiser, son incapacité à s’élever au-dessus de son précieux Moi pour regarder plus loin que son nombril. En un mot, nous le verrons comme nous voyons aujourd’hui un enfant sympathique, certes, mais par trop capricieux, qu’il s’agit encore d’éduquer, d’élever (eh non, le mot n’est pas trompeur) pour l’amener à l’âge adulte, à la pleine possession de soi.
Voyons-nous à présent déambuler sur terre, parmi les innombrables espèces qui peuplent la planète. Contrairement aux autres habitants, nous marchons sur deux jambes, et nous nous tenons droits. Notre position verticale veut que nous soyons craints et respectés, parfois même adulés. Nous sommes le rêve de l’animal, ont dit les Cherokee.
Maintenant, sur le rayon terrestre, partant du centre de la planète et nous dirigeant vers le ciel, regardons-nous dans notre unicité, examinons la position de nos organes :
Au niveau de l’animal, le sexe et l’orifice défécatoire. Au-dessus, à la hauteur du mufle des grands mammifères, le cœur, lieu de nos sentiments. Encore au-dessus notre cerveau, centre de la pensée, de l’intelligence créatrice. La pensée devrait donc dominer à la fois le sexe et le cœur, mais ce n’est pas toujours le cas. Ce l’est même rarement. La plupart du temps, oublieux de nous-mêmes, nous nous débattons dans un fatras essentiellement affectif et sexuel, notre mental ne paraissant sur scène que pour nous inviter ou bien à l’obéissance, au respect de la loi, au maintien de l’ordre, ou au contraire à la conquête irresponsable du pouvoir .
Si vous le permettez, j’arrêterai là pour ce matin. Je ne suis qu’un malheureux Sapiens, tout raisonnement m'épuise. Mais je voudrais vous dire, avant de vous quitter pour aller me refaire du côté de Cro-Magnon, que j’apprécie l’échange qui s’est établi entre nous. Sans vous, j’en serais encore à errer dans mes contradictions. Mais vos commentaires, vos doutes, vos demandes d’explications, votre incompréhension parfois, me contraignent à plonger en moi-même, à dépasser mon ego pour aller voir ce qui se trame dans les arcanes de l’être humain.
Et plus j’avance plus je me sens fort, et plus je me sens fort plus j’éprouve le besoin de ramener ma fraise.
Mes amitiés à tous.