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4 décembre 2008

Programme des soldats de l'an neuf

Préambule à une refonte générale des institutions
en vue de la félicité de chacun
et de l’épanouissement de tous.

oser

    L’élaboration d’un projet de société n’est pas simple. En effet, mesure prise de l’immensité du foutoir en lequel tout peuple rivalise avec les peuples voisins, de la profondeur de l’obscurité mentale en laquelle, parallèlement, chacune et chacun d’entre nous essaie de ne pas perdre le nord, la tâche est complexe. Et comme en plus il ne s’agit en cette heure ni d’un ravaudage institutionnel comme il y en eut tant, ni d’un bidouillage législatif destiné à clouer le bec aux impatients, mais carrément de la réalisation d’une civilisation nouvelle, universelle et  fraternelle, voyez d’ici le travail.

    Pour moi qui n’ai pas fait l’ENA, ni HEC, ni même la fac, qui d’autre part ai lamentablement échoué dans mes ambitions littéraires, qui n’ai pas non plus réussi le moindre enrichissement personnel dans la polyvalence involontaire d’une carrière professionnelle qualifiée de rock’n’roll, et qui, de ce fait, non seulement ne puis servir d’exemple aux jeunes générations (à leurs yeux, j’apparais au contraire comme le type au-dessous de tout, l’exemple même du pignouf), elle est on ne peut plus périlleuse. D’où le nouveau nom d’artiste que je me suis attribué : Michel Cornillon-Vaurien, patronyme ronflant qui doit me permettre de remonter la pente et de me hisser, par tous moyens à ma portée, jusqu’au balcon des grands — et même au-dessus car les “grands“ d’aujourd’hui me paraissent bien petits au regard de mon imaginaire.

    De quelle manière entreprendre le ménage qu’exigera sous peu l’échec de nos démocraties face aux problèmes qui déjà se posent à elles ? Par où commencer le grand nettoyage de printemps, par où le poursuivre et le mener à bien? Si on attaque à droite, si on poursuit au centre pour terminer à gauche, la poussière soulevée retournant aussitôt se déposer dans les zones préalablement assainies de la droite et du centre, le résultat sera ce qu’on imagine . Or, l’heure est trop grave pour que nous puissions nous contenter d’un à peu près qui fit jusqu’à présent le bonheur des énarques, des commerçants et des banquiers. Trop de moteurs polluent l’air que nous respirons, trop de cheminées éructent dans le ciel leurs nuages de toxines, trop de forêts de par le monde se voient sacrifiées à une production qu’on ne destine plus au vivant, comme il en fut autrefois mais aux réservoirs des machines, et qui se substitue, pour le plus grand enrichissement des uns et la famine des autres, à celle des maraîchers qui eux-mêmes, pour produire toujours et gagner toujours moins, doivent enrichir leurs terres de plus en plus d’de décoctions de synthèse.

    Ce système, né d‘une révolution industrielle datant d’un siècle et demi, socialisé bon gré mal gré par des gouvernements qui auraient volontiers continué d’envoyer au turbin les rejetons de leurs ouvriers, se seraient à l’époque bien passés des réformes qu’ils remettent aujourd’hui en question, est à présent sur le point de rendre l’âme. Mais ses tenants font mine de l’ignorer, ils s’accrochent à la barre comme le chien à son os

    C’est donc à la rue d’agir, aux citoyens de se substituer à leurs gouvernants boursouflés, par voie de conséquence à l’énarchie de voter, comme elle le fit un certain 4 août, l’abolition des privilèges.

à suivre

.

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Commentaires
M
Et sous les pavés ... La plage. (C'est pour quand ?)
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V
J'aime bien ce billet, il est plein de révolution -<br /> J'attends donc la suite -
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B
Dansons la Carmagnole
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