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5 décembre 2008

L'ogre

terminator_01

    Oui, c’est au citoyen d’agir. Au citoyen d’éradiquer ce qui a proliféré à son insu  et qui n’est ni l’argent, ni le pouvoir, ni même la crainte que ce dernier inspire, mais tout cela en même temps, avec un seul visage. Ne tentez pas de nommer ce fléau, vous perdriez votre temps. Le monstre est en nous, en nos mémoires à tous. Nos mères nous l’on montré pour nous faire peur et nous en détourner quand nous étions petits. Nos pères l’ont même singé en refermant sur nous leurs griffes pour faire semblant de nous manger : c’est en effet lui qui dévore les garçons et les filles. C’est l’ogre.

    L’ogre révélé hier aux enfants que nous fûmes par les contes de Perrault et de Grimm, l’ogre dissimulé aujourd’hui sous les couleurs de l’obéissance et du respect que chacun doit au chef, au supérieur, au possédant, au notable, mais en même temps agitant sous le nez de la candeur la carotte d’un avenir idyllique. Travaillez plus, susurre son actuel avatar en feignant de croire à ses propres discours, et vous serez récompensé par de meilleurs salaires… Et le clone de l’avatar d’œuvrer dans le même sens, le serviteur du clone de conforter ce dernier dans son incompétence, enfin le serviteur du serviteur (nous atteignons  ici le niveau le plus bas de la fonction policière) de montrer les dents. En effet, gardien d’une pyramide qui s’écroulerait sans lui, il croit dur comme fer aux mensonges de sa hiérarchie, sait pour l’avoir appris de la bouche de l’adjudant que le peuple est dangereux, que tout rassemblement doit être surveillé de près, toute manifestation réprimée sans pitié. Et cela, bien sûr, pour le bonheur et la sécurité de sa famille et de ses proches, éventuellement de ses voisins de palier.

    Or, il me semble aujourd’hui, et je ne suis pas le seul observateur dans ce cas, que la plaisanterie n’a que trop duré. L’ogre capitaliste qui échappe à toute autre loi que celle de la jungle, et le cyclope financier qui n’obéit à nulle autre logique que celle de la tonte des moutons que nous sommes devenus à ses yeux, sont d’autre part, comme tous les êtres inachevés, dotés d’un appétit féroce qui leur squatte le cerveau et grandit à mesure qu’ils dévorent.

    Finance et capitalisme, nés l’un l’autre à la faveur de la mise au pillage du monde, et dont les affrontements guerriers auxquels ils nous convient sont de plus en plus insensés et de plus en plus sanglants, sont les ennemis de l’Homme. Et les seuls. Nous devons les détruire avant qu’ils ne s’avisent de nous éradiquer.

    Et l’affaire est urgente : bientôt, ils n‘auront plus besoin de leurs anciens esclaves.

.

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Commentaires
V
Mes poings sont petits mais j'ai la grosse tête, en particulier comme ce soir où les autres ont vidé leurs sacs dedans - Et certains sont lourds à porter -<br /> <br /> Bonne soirée MIchel
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M
Tes poings, ils sont donc si petits ? Et ta tête, comment est-elle ?
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V
Je préfère utiliser la tête aussi plus que mes petits poings -<br /> Bonne soirée Michel -
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M
>>> Lidia, <br /> je pense que le moment est venu de dépasser le ventre et de s'occuper de la tête. Le ventre affamé ne peut s'exprimer que par le poing, la tête peut employer d'autres moyens sans pour autant abandonner le poing, seul langage que connaisse le pouvoir.<br /> Au fond de moi, si je sais que la tête l'emportera, je sais aussi qu'il lui faudra faire appel au poing, au coup de pied dans les couilles, au pavé dans la gueule.<br /> Puis-je malgré cela te baiser la main ?
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L
Je corrige mes fautes Mimi, tu permets ?<br /> "pratiqué et familial"
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