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7 janvier 2009

Violence, lâcheté, humanité

gaza
    Parmi la faune de notre planète, seuls l’homme et la fourmi, pour parvenir à leurs fins, font un usage délibéré de la violence.

    Vous me direz, les fourmis n’ont de conscience que collective, une guerrière isolée est un zombie privé de tout ressort, on ne saurait donc lui imputer de faute. L’individu humain peut au contraire agir seul, ou bien dans le cadre d’un groupe restreint, ou dans celui de sa tribu, de son ethnie ou de sa nation. Dans chacun des cas, il adoptera un état de conscience lui permettant soit de décider seul de s’introduire ou non dans la citadelle ennemie, soit de participer à la décision commune, soit simplement de s’en remettre aux instances supérieures et d’obéir sans se poser de questions. Dans ce dernier cas, le soldat abandonne au vestiaire ce qui faisait de lui un homme, c’est-à-dire sa liberté, sa morale, sa conscience.

    Pas étonnant, donc, que nazis et combattants français de la guerre d’Algérie, pour ne prendre que ces deux exemples, aient pu se montrer aussi impitoyables, aient pu assassiner femmes, enfants et vieillards alors qu’eux-mêmes, en théorie, avaient une femme des enfants, une grand-mère. Ce genre d’individu, uniformisé tant au mental qu’au physique, à partir du moment où il entre en fonction pour se lancer à l’assaut de la citadelle n’est plus un être humain. Il n’est qu’une fourmi, une machine, un robot. Un numéro dans les registres de l’état-major qui décide à sa place.

    Aux yeux de l’humanité, sa vie importe peu. Pas plus en tout cas qu’aux yeux d’un général Nivelle la vie des dizaines de milliers de poilus sacrifiés pour l’honneur du drapeau. Et pas étonnant que les soldats israéliens qui sévissent à Gaza soient aussi jeunes que les soldats américains d’Irak : on les recrute au sortir de l’adolescence, avant que la vie en société ne  leur ait permis d’acquérir la moindre clairvoyance.

    Et qu’ont-ils en face d’eux, ces rutilants soldats ?
    Des terroristes leur a-t-on dit. Des résistants en réalité. Des pères, des frères, des cousins.
    Leurs pères, leurs frères, leurs cousins.

    Si vous le voulez bien, j’aimerais à présent vous poser cette question : comment châtier les salopards qui envoient l’innocence s’achever dans le sang ?
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