Comme Bonaparte
Ce qui est infiniment plaisant, dans les actuelles relations entre la France et les USA, c’est de voir les réactions de nos dirigeants face au couronnement de Barack Obama. Notamment celles de notre président à nous et de son ancienne rivale.
Sarko (1 m 60 avec talonnettes), qui n’avait pas craint de se hisser à la hauteur de Bush (1 m 80) pour lui serrer la main d’égal à égal devant les caméras du monde, s’est empressé de faire de même (virtuellement, avant qu’il ne lui fasse de l’ombre) avec le nouveau chef, précisant devant les micros que la France et les Etats-Unis allaient dorénavant, main dans le main, veiller à la santé du monde.
Quant à Ségolène, qui s’était procuré on ne sait comment un strapontin pour les festivités de Washington, elle s’est félicitée que l’équipe d’Obama se soit inspirée de ses méthodes à elle pour amener son poulain jusqu’à la Maison Blanche.
Allez dire après cela que la France n’est pas une grande nation !
Mais retrouvons notre sérieux, tentons de savoir ce qui va désormais se passer, non pas chez nous puisque Sarko, nous le pressentons, va continuer et même accélérer, sous nos regards éteints, son entreprise de casse de la république, de ses acquis et de ses services publics, mais de l’autre côté de l’Atlantique, là où ne régna jusqu’à présent que la loi du plus fort, c’est-à-dire le libéralisme que nos élites font semblant de mettre au pas.
Eh bien je suis persuadé qu’Obama, même s’il ne parvient à réaliser qu’une partie infime du rêve de Martin Luther King, va permettre aux Etats-Unis l’émergence d’un pouvoir plus humain. Et je suis tout autant persuadé que l’on va voir s’affronter en combat singulier, dans l’ensemble du monde, les forces du bien et les forces du mal (là, Bush avait eu raison, encore qu’il ait confondu haut et bas), en un mot de l’argent qui enchaîne et de l’humanité qui se libère.
Et Sarko, dans tout ça ?
Eh bien notre Président, pour demeurer à la une de Gala et Blingbling, va devenir à son tour un grand homme. Un révolutionnaire sûr de lui. Idolâtré des foules. Comme Bonaparte.
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