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1 mai 2009

Plus de pain ? Eh bien qu'ils mangent de la brioche !

. Frères et sœurs, amis, camarades, merci. Merci d’être venus si nombreux. Comme lors des manifestations d’hier, nous sommes une multitude, et nous sommes le peuple. Le peuple qu’on spolie, le peuple qu’on méprise, le peuple que son président, Nicolas Sarkozy de Nagy Bocsa, se refuse à entendre et continue de regarder de haut, conforté qu’il est dans ses illusions par la cour des Fillon, des Lagarde, des Pinault, des Bolloré, des Botton. De cette racaille dorée qui s’engraisse à nos dépens, qui s’imagine pouvoir nous mener à la baguette, nous faire produire lorsque ses affaires se développent, nous mettre au chômage lorsqu’il s’agit, sous prétexte d’une crise qu’a provoquée sa seule voracité, de sauvegarder l’accroissement de ses bénéfices. Que lui importe le peuple, à ce ramassis d’argousins, tant que le peuple se contente des reliefs du festin, des ragotons d’une croissance qui est le fruit de son travail avant d’être celui de princes qui n’ont nullement semé ! Que lui importent les besoins des manants que nous sommes, à cette bande qui bientôt s’écrira, comme l’épouse de Capet : « Le peuple n’a pas de pain ? Alors qu’il mange de la brioche ! » Ah, frères et sœurs, amis, camarades, de cette brioche que se réservent les puissants, nous allons en manger ! Parce que cette boule légère et dorée, qui d’autre que nous en a pétri la pâte ? Eh bien nous allons nous l’approprier, cette succulence, et nous allons la partager. Nous la découperons en portions égales et l’ouvrier aura sa part, et le maître d’école, le soldat et le paysan, et le chercheur et le poète auront eux aussi de quoi se sustenter. Et même Bolloré en aura, à condition que l’ami Bolloré vienne s’asseoir parmi nous, que le camarade Bolloré, nous rejoignant, distribue les milliards de brioches honteusement entassées dans ses coffres. Oui, frères et sœurs, amis, camarades, nous sommes un peuple libre, et nous voici à présent qui marchons, solidaires et égaux, vers un avenir à notre portée. Alors disons aux seigneurs et à leurs vassaux : « Notre table n’est certes pas une table de ripailles, mais vous y êtes invités. Alors, avant de commettre l’irréparable, avant de rameuter vos chiens, vos hallebardiers et vos CRS, avant d’en appeler à vos armées encagoulées, et si votre gloutonnerie vous a laissé un restant de sens commun, réfléchissez, et réfléchissez vite : pour des questions à la fois de bonheur et de survie, notre planète en sursis, ses blés, ses derniers coquelicots et ses peuples, n’ont plus de temps à perdre en de funestes calculs financiers ! »
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Commentaires
M
http://www.20minutes.fr/article/324167/A-la-Une-Nicolas-Sarkozy-le-best-of-de-sa-deuxieme-annee-a-l-Elysee.php<br /> Sans commentaire !<br /> Bise
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