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Chronique, virgule
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19 mai 2009

Soleil, averses, douceur du soir, liberté

. Je ne sais si c’est l’ivresse d’une journée de militantisme non-stop, ou bien l ‘air des campagnes traversées, ou bien le Bergerac que je me suis enfilé au retour du tournée, mais vraiment, ce soir, pour moi, ça baigne. Ça baigne si fort que je vous prends tous dans mes bras,vous mes sœurs, et vous aussi mes frères, et que je vous enlace, et que je vous embrasse, et que je danse avec vous. Levé ce matin à 7h30, médocs café tartines, brossage des dents, deux gouttes d’eau sur le front, une goutte sur la nuque, et hop ! allumage du Mac. Un slogan deux slogans trois slogans, relecture des slogans de la veille, bidouillage, virer les adjectifs, faire court et direct parce que l’auditoire est en général peu lettré, ensuite tout ça dans ma sacoche, et la sacoche dans le véhicule, à côté du pot de col, des affiches et de la sono. Rouler jusqu’à Joigny, y retrouver Lucien, et allons-y pour le collage d’affiches. On a les mains pleines de colle mais pas grave, il a plu, on se rince dans les flaques et nous voici repartis, et nous voici qui débarquons rue Berner, et justement pile poil devant chez Berner, une usine pas croyable, qui conditionne paraît-il tout ce que lui livrent d’énormes bahuts qui s’en repartent chargés de produits emballés, et aux Berner le pactole. Voiture en face de la sortie, la sono sur le toit, des affiches sur les flans, et v’là votre mimi qui s’empare du micro pour déglinguer aussi bien l’UMP que le MoDem et le PS, sans oublier Besancenot, ce traitre. Et il y va pas de main morte le con, au point qu’un zèbre à tronche de FN lui aurait fait la peau si ses potes ne s’étaient interposés, le frontiste lui faisant alors un bras d’honneur auquel répond un délicieux sourire. Puis, à l’autre extrémité de la ville, la cité HLM, où habite justement le Frontiste, qui rentre chez lui en rasant les murs. Et de nouveau le micro, et les fenêtres qui s’ouvrent, les mômes qui surgissent des immeubles, l’atmosphère qui soudain s’emplit de la prose de Mimi mais ce n’est plus de la prose, c’est devenu le bouillonnement d’un peuple tout entier, et l’on voit la bagnole du banquier basculer dans les fraises, le banquier se faire déculotter tandis que ses pairs votent comme un seul homme l’abolition de leurs privilèges. Et demain à Sens pour toute la journée, avec un bataillon de camarades, et ça repart sur le marché, puis devant des usines, puis devant des HLM, face à la jeune fille accoudée au balcon dans la douceur du soir. Je me dis que le camarade Mélenchon, il a lui-même connu la même ivresse que Mimi. N’a-t-il pas dit au Zénith, devant six mille militants subjugués : « Militer, c’est être libre » ? .
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Commentaires
C
Bonjour Michel,<br /> <br /> Je suis heureuse que cette journée ait eu lieu. <br /> <br /> A la lecture de ce mail je vous sens libre Michel et bien plus que ça : Vivant ! battant ! <br /> <br /> J'espère, avec le temps, vous relire ainsi de plus en plus souvent !<br /> <br /> De tout mon coeur,
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B
T'as conservé mon adresse (de campagne)? Tu décoiffrerais par chez moi.<br /> Moelleux le Bergerac ( comprendre sur le Bergerac.<br /> <br /> Baltha
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