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3 juin 2008

La daube.

Bon, si j’en crois le dernier commentaire de En réponse à Aude, je vais devoir me fendre, frères et sœurs blogueurs et blogueuses (mais surtout vous, mes blogueuses, car nos frères ne sont pas au rendez-vous, du moins pas pour l’instant, mais vous allez les y poussez, mes cocotes, je le sens), me fendre donc d’une recette de cuisine, celle en premier lieu de la daube provençale dont je régale mes fils, ma fille, ma femme et mes copains (à condition qu’ils apportent de quoi boire, du vin de préférence). La daube, donc. Pour quatre personnes. DAUBE Et d’abord le matériel culinaire… Il vous faudra, en plus de l’amour du travail bien fait : 1/ une cocote conséquente, en fonte, avec ses anses et son couvercle. 2/ une cuiller en bois. 3/ une cuiller à soupe en acier inox. 4/ une planche à découper. 5/ quelques casseroles. 6/ un ou deux bols. 7/ un couteau. 8/ quelques morceaux de sopalin pour essuyer vos larmes. 9/ une écumoire et 10/ deux passoires. Le tout en ordre de bataille sur un plan de travail vierge de toutes épluchures, ragotons et reliefs de la veille. Ensuite, les matières premières, ou ingrédients : Deux livres et demie de bœuf bourguignon découpé en cubes, ou tout autre morceau de bœuf (à choisir avec le boucher en fonction de son offre), et deux cent cinquante grammes de poitrine fumée découpée en petits morceaux, ou lardons. Trois oignons que vous aurez fait pousser sur votre balcon, que vous éplucherez dans les larmes (c’est là qu’intervient le sopalin), puis que vous couperez, au moyen du couteau et de la planche, en quatre quartiers égaux. Quatre carottes replètes que vous éplucherez et couperez en rondelles au moyen du couteau, tac tac tac, après les avoir étendues sur la planche, et sans vous entailler les doigts. Deux ou trois gousses d’ail. Quelques branches de persil, deux feuilles de laurier, quelques pincée de thym et de poivre. Et pour couronner le tout une bouteille de vin de table (rouge) grand ordinaire ou cru bourgeois, ou encore, si vous avez les moyens, une bonne bouteille de derrière les fagots. Vous arrivez ainsi, au bout d’une demie heure maxi, à disposer dans la cocote la viande et la poitrine fumée, les oignons, les carottes, le persil et le bouquet garni, l’ail épluché, puis à noyer le tout dans le vin auquel vous ajouterez quelques gouttes de vinaigre et un zeste d’orange. Puis vous mettrez le couvercle, vous laisserez mariner toute la nuit, et ce sera tout. Tout pour le premier jour… Car il y a un second jour : celui de la cuisson, et de nouveaux ingrédients, essentiellement quatre tomates mûries en pots, ainsi qu’un sachet d’olives vertes dénoyautées. Le matin de ce deuxième jour, donc, sortez de votre marinade la viande et la poitrine d’une part, d’autre part les légumes. Placez la viande dans une passoire et laissez-là s’égoutter, mettez les légumes dans une autre, versez la marinade dans une casserole. Votre cocote ainsi vidée, mes poulettes, versez-y deux cuillérées à soupe d’huile d’olive, faite chauffer à feu vif, versez-y bœuf et lardons que vous aurez essorés, touillez au moyen de la cuiller en bois jusqu’à ce que ça commence à rôtir, mais à peine, puis remettez dans la passoire que vous aurez installée sur une casserole de manière à ne pas transformer votre cuisine en une bauge à cochons. Même chose avec les légumes, que vous remuerez pendant cinq minutes au moyen de la cuiller en bois, puis que vous réserverez dans la seconde passoire. Versez dans l’évier le reste d’huile de la cocote, remettez y deux cuillérées à soupe d’huile d’olive neuve et vierge, refaites chauffer et ajoutez le contenu des deux passoires. Mélangez l’ensemble, ajoutez-y une bonne cuillérée à soupe de farine, reprenez la cuiller en bois et touillez, touillez et retouillez pour y verser enfin, et sans attendre, la marinade de la casserole. Remettez le couvercle, portez à ébullition, puis réduisez la flamme de manière à obtenir un faible bouillonnement. Pendant ce temps, coupez quatre tomates en deux (il n’est pas nécessaire de les peler mais rien ne vous l’interdit) et mettez-les avec ce qui commence à mijoter. Lavez-vous les mains, buvez un coup, puis laissez cuire à feu réduit durant cinq ou six heures, et rajoutez les olives que vous aurez plongé quelques minutes dans de l’eau bouillante. Puis éteignez, préparez l’apéro, coupez le pain, dressez la table pendant que votre mari épluche les pommes de terres qui seront cuites à l’eau et qui viendront accompagner la daube. Une heure avant de passer à table, remettez à chauffer, avec ou sans couvercle, selon que vous voulez réduire ou pas. Et là, mes amies, mes cocotes, mes blogueuses… je ne vous en dit pas plus. Si, juste cette précision : pour le sel, c’est à vous de voir, tout dépend de la qualité du lard, de sa salinité. Plongez donc votre index dans la daube, léchez-le, appréciez les yeux clos, et jugez s’il en faut. Je vous embrasse.
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Commentaires
K
Un met de saison finalement...<br /> J'essayerai.
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A
Mmmm je peux passer ce soir?
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L
Oui...<br /> <br /> Mais...<br /> <br /> Il manque à cette recette (fort précise au demeurant) l'ingrédient ESSENTIEL :<br /> <br /> Le sourire ravi de celui qui vous l'aura préparé, et vous aura fièrement convié à sa table pour la déguster...<br /> <br /> Et si vous aviez la chance de partager sa table, n'apportez pas une, mais plutôt deux bouteilles, l'auteur ayant en effet une bonne descente !<br /> <br /> :-)
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