Et bossez, bossez toujours plus !

Difficile de réfléchir, difficile de rêver dans la France d’aujourd’hui — mais je dis “France“ alors que la même difficulté s’applique à la totalité du monde.

Pour rêver, c’est-à-dire pour s’ouvrir d’abord à ce qui vient de l’intérieur de soi, d’autre part à ce qu’il est possible de capter à l’extérieur de soi, de saisir dans l’ailleurs, dans le rêve, il faut la paix, le silence des déserts, et qui plus est la même tranquillité, le même apaisement chez son voisin, son semblable. Conditions identiques lorsqu’il s’agit de réfléchir, sinon ne se perpétueront que le mal fichu, le bancal. Car ce n’est pas au bastringue du commerce, ni à la foire aux vanités, ni dans le sirop de la pub et le formatage de nos esprits, ni dans la lutte pour la haute marche du podium, qu’on risque de se ressourcer, encore moins de trouver…
Trouver quoi ? Trouver l’essentiel, le souffle de la vie, le clop de la goutte d’eau à la surface du plan formé de milliards d’autres gouttes,et  patiemment distillées par les siècles. Dans la pénombre et l’isolement, dans la plus totale nudité qui soit, chercher sa vérité, chercher son être et le trouver, se trouver, se retrouver.

Alors se fondre dans l’univers et s’aimer, aimer, et tendre cet amour à son voisin, à son prochain, à son frère.

Misère que ce monde libéral, insidieusement fasciste, qui fait de chacun de nous le concurrent de son voisin.

En cette planète meurtrie qui bientôt nous tendra la facture, en cette époque de démission que nous risquons de payer cher, où est notre foi en l’homme ? Où est l’esprit du Cherokee ? Où est l’idée de Dieu ?

Comments

[Kloelle]

De ce monde nous ne pouvons plus sortir je crois...L'humanité finira sans doute avec lui.