21 juin 2008
Pauvres de nous !
Les Irlandais ont dit NON. Pauvres Irlandais, pauvre Europe, pauvre France.
Mais au lieu de nous répéter que quand même c’est pas normal deux millions de buveurs de whisky qui dament le pion à quatre cent cinquante millions d’adorateur de la bière et du vin et qu’il faudrait revoir tout ça et se réunir pour se prendre la tête sinon on n’en sortira pas, eh bien au lieu de nous répéter dans nos cervelles d’oiseaux ce que clament nos média sur les premières pages de leurs étendards, eh bien au lieu de nous fourrer la tête dans le sable, regardons-nous.
Regardons ce que nous avons occulté.
Regardons la révolution de 1848.
Que demandions-nous, en France et partout ailleurs, à l’époque ? Rien d’extraordinaire: nous réclamions une république démocratique et sociale.
Ce souhait a commencé à se réaliser cent ans plus tard, à l’issue de la dernière guerre. Mais cet accès à la démocratie et au respect d’autrui, à commencer par le respect du travail, depuis quelque temps, et dans la majeure partie des nations d’Europe, en prend un sacré coup.
Alors que les Irlandais, après les Français et les Hollandais, aient tiré la langue à leurs apparatchiks et leurs législateurs, pas de quoi fouetter un chat.
Mais de quoi ressortir les fourches, les chassepots et les barils de poudre ! Et que les têtes de quelques uns de publicitaires, de nos négriers, de nos barons de la finance et de nos chevaliers du n’importe quoi finissent embrochées sur des piques !
On ne moque pas impunément des peuples.
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