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23 septembre 2008

Questions essentielles – II, le retour

Suchet__Off_off_1









1/ de quelle manière Sapiens pourra-t-il survivre à la catastrophe écologique qu’il a conçue et mise en œuvre, qu’il continue d’ailleurs de peaufiner pour des raisons de gros sous, de basse cuisine électorale, démocratique et libérale, ainsi que d’opportunisme à court terme ?

Suchet__Off_off_2









2/ de quelle manière les 500 millions de Sapiens européens, augmentés des 400 millions de Sapiens d’Amérique, pourront-ils résister, sur le plan économique aussi bien que sur les plans de leur culture et de leur civilisation, au développement accéléré du reste de la planète, soit 5 milliards d’individus mal dégrossis, certes, mais décidés à jouir à leur tour des “bienfaits“ de la serial-production et de la consommation de masse ? Et qui, eux, ne s’encombrent pas de droits de l’Homme, préfèrent le bodybuilding aux élucubrations de Marx, de Freud et autres irresponsables.

    A mon avis, ces deux questions n’en font qu’une, une réponse à apportée à l’une entraînant automatiquement la réponse à l’autre. Avec cette constatation que si notre planète se dégrade au point d’envoyer l’espèce humaine (en plus des papillons et des baleines) se faire pendre ailleurs, plus aucun problème ne se posera. Ne restera qu’à passer l’éponge, et les siècles s’en chargeront.

    On va bien sûr m’accuser de catastrophisme, de passéisme, d’obscurantisme et de cécité, me désigner la courbe ascendante que décrit le progrès, en un mot m’opposer des arguments habituels de l’énarchie, de la bobocratie et du CAC pour me prouver, comme l’a fait Lidia dans son dernier commentaire, que je suis un malade, un “grand malade“.

    Et j’en conviens moi-même : victime je suis d’un virus devant lequel la médecine ordinaire reste comme deux ronds de flan. Virus qui s’attaque au cœur  même du bonhomme, à ce qu’il a de plus cher : à son âme. En un mot, frères et sœurs insouciants, je souffre pour le genre humain et j’ai mal, très mal  à notre humanité.

    Bon, j’ai remué des plaques de plâtre tout l’après-midi, je me sens un peu las, ne m’en veuillez pas de respecter une minute de rêverie sur ce qui serait si notre monde avait été mieux construit.

    …

    Mens sana in corpore sano… Me revoici tout fringant.

    Avant toute chose, il s’agit de savoir sur quel échelon de l’échelle nous nous situons aujourd’hui, nous autres Sapiens. C’est-à-dire, si nous considérons que nous ne sommes, en tant qu’individus, que les cellules du gigantesque corps “Humanité“, de déterminer quel est la position exacte de cette enveloppe commune sur le fleuve (oh Moïse, quelle chance tu as eue d’être recueilli à temps) qui nous emporte de notre naissance, il y a fort longtemps, à notre fin, espérée lointaine.

    Eh bien je l’affirme, moi, Buster, évadé de l’enfer psychiatrique, nous sommes à la charnière de l’adolescence et de l’âge adulte, en gros à l’âge où ça passe ou ça casse. Mais il est vingt-deux heures, cette fois je dégringole, je poursuivrai demain.

    Bonne nuit à tous, ne vous empoignez pas sous les draps, nous sommes suffisamment nombreux dans notre malheureuse barcasse.

   

Illustrations H. Suchet, Off/off

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Commentaires
M
> Balthazar,<br /> pas de pot, mon décodeur canalsat est en panne, pas de tété ces jours-ci.
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B
> Michel,<br /> On se rancarde sur arte.tv ce soir?<br /> B.
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C
Ouaip, j'aime bien ces petites interruptions sapientesques.
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M
Lidia, je ne suis en accord avec toi que si ça casse.<br /> Mais je ne veux pas que ça casse.
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B
" Bon, j’ai remué des plaques de plâtre tout l’après-midi. " dis-tu; en somme, si je te suis bien, on essuie les plâtres d'abord pour rêver ensuite? Non, c'est pas ça?
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