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14 juillet 2014

Avant de disparaître, le prédateur affûte ses dernières armes

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Pour étouffer par avance toute révolte, ne pas s’y prendre de manière violente, mais créer un conditionnement collectif si puissant que l’idée même de révolte ne viendra plus à l’esprit des hommes. L’idéal : formater les individus dès la naissance en limitant leurs aptitudes biologiques innées.

Ensuite, poursuivre le conditionnement en réduisant l’éducation pour la ramener à de la formation professionnelle. Plus l’individu inculte aura un horizon de pensée limité, et plus il s’attachera à des préoccupations médiocres, moins il pourra se révolter. Ainsi, faire en sorte que l’accès au savoir devienne de plus en plus difficile. Que le fossé se creuse entre le peuple et la science, que l’information destinée au grand nombre soit anesthésiée de  contenu à subversif. Et surtout, pas de philosophie. Là encore, user de persuasion et non de violence directe : on diffusera massivement, via la télévision, des informations et des divertissements flattant l’émotionnel, on occupera les esprits par du futile et du ludique. Par un bavardage et une musique incessante, on empêchera le citoyen de penser. Enfin, on placera  le sexe au premier rang des intérêts humains.

En résumé, on fera en sorte de bannir le sérieux, de tourner en dérision tout ce qui possède une valeur élevée, d’entretenir une constante apologie de la légèreté . La publicité deviendra le standard du bonheur humain, le modèle de la liberté.

 

Ce raisonnement d’Aldous Huxley date de 1939, époque où la télévision existait à peine et où le monde avait d’autres soucis que les angoisses d’un écrivain. Pourtant, Le Meilleur des mondes (1932) décrit avec une incroyable précision l’univers pernicieux que nous voyons se construire sous nos yeux. Et se construire à une allure accélérée sous la dierction des forces du mal organisées sur le plan mondial.

Allons-nous finir abrutis, réduits par les Rothschild, les Rockefeller et nos pésentateurs vedettes à l’état d’esclaves bienheureux et repus ? Je ne le pense pas.

Certes, le peu de gens qui réfléchissent  et espèrent encore vont connaître le purgatoire. Jusqu’au moment où ils comprendront qu’ils détiennent les armes de l’émancipation humaine, et qu’ils ne sont pas seuls. L’Esprit humain — comment le désigner autrement qu’avec une majuscule —, autrement dit le Grand Esprit des Cherokees, autrement dit Dieu, ainsi qu’on nomme  cette entité qui nous éclaire depuis les cavernes, veille sur l’élévation de l’homme.

Et cet Esprit, cette clarté universelle, refusera que le fleuve humain puisse être emprisonné ou détruit alors qu’il se dirige vers l’infini.

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