LA DICTATURE DU PEUPLE

La peste néolibérale nous impose la dictature de l’argent. Nos républiques, soumises à la finance et dirigées par elle, s’éloignent si bien de la démocratie qu’elles n’en conservent que le fard.

Donc, première mesure : supprimer le droit de vote à ceux dont le consumérisme et ses promoteurs ont vidé le cerveau.

Se pose alors cette question : Nos démocratie dévoyées, par quel régime les remplacer ?… Celui de la dictature du prolétariat ? Le prolétariat des jours anciens se prononce à présent pour le chacun-pour-soi, le chacun-chez-soi, le repli sur soi. Il est aujourd’hui hors circuit.

Alors ?…

Buster allait donner sa langue au chat lorsque lui apparut cette possibilité, qui fera hurler tant la droite que la gauche mais qu’importe : devant leur horizon bouché, gauche et droite sont aussi dépassées l’une que l’autre…

Alors ?…

Plus la moindre élection nationale durant les vingt ou vingt-cinq ans d’une génération. Et durant ces années, à la tête de l’État, une assemblée d’incorruptibles, non plus élus mais tirés au sort.

Ainsi, un quart de siècle sans faux-semblants, un quart de siècle à désigner aux futurs adultes, de manière à les nourrir de la beauté et du sacré de la vie, l’infini qu’il nous faut aborder si nous voulons évoluer et grandir.

Vingt-cinq années consacrées à instruire chaque enfant, chaque humain, des choses de l’univers, à l’amener à s’épanouir, à développer chez lui l’imaginaire qui nous a fait défaut…

Alors seulement, avec précaution, en commençant par le village et le quartier, établir la démocratie.

La civilisation occidentale s’effondre, les chiens affûtent leurs armes, plus une minute à perdre.

Seule sa propre dictature, sa main de fer sur ce qui veut l’abattre, sauvera l’espèce humaine.

Ce texte est extrait de mon dernier ouvrage : Le Blog d'un effaré.

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